Lubumbashi: intelligence artificielle, quel impact pour le journaliste?

Lubumbashi: intelligence artificielle, quel impact pour le journaliste?

Les journalistes de Lubumbashi ont pris part ce mardi 29 juillet à une matinée de réflexion organisée par l’Union nationale de la presse congolaise (UNPC-Katanga) à l’occasion de la journée nationale de la presse célébrée chaque 22 juillet. « Informer dans un monde nouveau : l’impact de l’intelligence artificielle (IA) sur la liberté de la presse et les médias » est le thème qui a alimenté le débat. Cette matinée a visé la réflexion sur un bon usage de l’IA dans les différentes rédactions afin de ne pas biaiser le travail du journaliste.

Le monde connait une évolution technologique sans précédent. En effet, à l’ère de l’explosion numérique, le journaliste est appelé à évoluer et à s’adapter au standard technologique actuel, notamment à l’usage de l’intelligence artificielle. Cette intelligence qui actuellement entre en concurrence avec le travail humain. Celle-ci, bien qu’elle exécute le travail humain dans moins de temps, ne peut aucunement remplacer l’homme ou le journaliste, a indiqué Maurice Kitoko, chef de travaux à l’université de Lubumbashi. « L’IA ne peut pas remplacer le journaliste sur le terrain, l’IA est presque impersonnelle, elle prend la distance de reportage », précise-t-il.

Que l’IA ne prenne pas le dessus.

Cependant, malgré les multiples avantages qu’offre l’IA dans le travail du journaliste, ce chef de travaux appelle à une utilisation responsable.  Pour lui, l’IA pose un problème de crédibilité de sources. Il a par ailleurs souligné que si une rédaction intègre l’IA comme outil de travail, celle-ci doit être commandée correctement.  « Que l’IA ne prenne pas le dessus, ne cherchez pas la facilité », a-t-il encore dit

Toutefois, certains journalistes pensent que l’utilisation de l’IA n’est pas nécessaire dans la rédaction de son texte. Pour Alicia Gina Mbuyu, rédactrice en chef de la Radio Télévision Mwangaza, il n’est pas important de recourir toujours à l’évolution de la technologie, le risque de perdre nos valeurs est énorme.  « À un moment, nous devons rester conservateurs pour ne pas perdre nos valeurs. Elle rend le journaliste paresseux et négligeant « . Cette journaliste a également précisé que son utilisation n’est pas mal mais elle pense que le travail de terrain et de vérification doit primer.

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Beni Rachidi, directeur de programme à la radio Phoenix, indique pour sa part qu’il tire bénéfice de l’utilisation de cet outil.  Celle-ci l’aide dans son travail. Elle lui propose des contenus attrayants et satisfaisants qui boostent la visibilité de sa radio.

Ainsi, une bonne utilisation de l’intelligence artificielle dans la rédaction est nécessaire. Son apport n’est pas toujours négatif mais elle impacte aussi positivement le travail du journaliste, notamment en lui permettant d’accéder à plusieurs informations et de les réunir dans un laps de temps, d’adapter le texte selon le contexte et d’élargir la zone de couverture médiatique.