Haut-Katanga-EXETAT : 74 % de lauréats viennent des écoles privées

Haut-Katanga-EXETAT : 74 % de lauréats viennent des écoles privées

Le ministère de l’Éducation nationale de la République démocratique du Congo a annoncé la publication des résultats de l’Examen d’État (EXETAT) des trois provinces éducationnelles. Il s’agit des provinces éducationnelles du Haut-Katanga 1, du Mont Amba ainsi que du Kasaï-Oriental 1. Il a aussi publié la liste des lauréats, ces élèves qui ont obtenu les meilleures notes. Cependant, les lauréats viennent en majorité des écoles privées.

Pour la province éducationnelle du Haut-Katanga 1 par exemple, 74 % de ces meilleurs élèves viennent des écoles privées. Ces lauréats viennent des écoles privées comme les collèges Mwasupukeni, les collèges Saint-Vincent-de-Paul ou le complexe scolaire Galaxie.

La majorité des lauréats viennent des écoles privées.

Sur les 26 lauréats issus des écoles de la province éducationnelle du Haut-Katanga 1, seuls sept, soit 26 %, d’élèves viennent du secteur public. Parmi eux, 4 viennent des écoles non conventionnées et 3 des écoles conventionnées catholiques et protestantes. Parmi ces écoles, on note l’institut Salama, l’institut  Kyangalele ou encore l’institut Kitabataba.

Si cette année, ce pourcentage a quelque peu évolué, cependant les trois dernières années scolaires, les écoles publiques ne brillent pas. L’année scolaire 2022 à 2023, par exemple, ils n’étaient que 8 % à provenir des écoles publiques et 36 % l’année scolaire 2021 et 2022. Pourtant, il y a une décennie, les meilleurs élèves ne venaient que du secteur public et principalement des écoles conventionnées catholiques.

Par exemple, en 2015, le palmares des résultats des examens d’État révèle que des établissements tels qu’Imara ou Kitumaini situés dans la province éducative du Haut-Katanga figuraient parmi les meilleures écoles. Par exemple, à l’institut Imara dans la filière latin-philo, sur 34 candidats, le meilleur a obtenu une note de 83% tandis que le dernier a obtenu 69%.

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Le président du syndicat des écoles conventionnées catholiques, Banzamukala Mokili, a souligné l’an dernier les effets défavorables de la gratuité de l’éducation. À son avis, à l’heure présente, les établissements privés sont mieux structurés. Elles possèdent l’équipement approprié et des laboratoires, ce qui offre à leurs élèves une meilleure préparation pour les examens d’État.

 Écoles publiques au Kasaï et au Mont Amba

La situation de la province éducationnelle du Haut-Katanga contraste avec celle de la province éducationnelle du Kasaï-Oriental 1 et celle du Mont Amba. Dans la province du Kasaï-Oriental 1, 15 sur 19, soit 78 %, des lauréats viennent des écoles publiques. C’est également le cas dans la province éducationnelle du Mont Amba. Ici, 80 %, soit 8 sur 10 lauréats proviennent des écoles publiques.

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Alain Luboya, un habitant de Mbuji-Mayi, pense que dans sa province les écoles publiques forment mieux. De plus, ces écoles ne coutent pas cher. « Dans les établissements privés, il arrive fréquemment que les élèves soient exclus, ce qui ne favorise pas une préparation adéquate », dit-il en faisant référence à cette disparité entre ces régions. Il explique également que les écoles publiques disposent aussi des enseignants qualifiés. Ceci pourrait aussi expliquer ce contraste avec la province éducationnelle du Haut-Katanga où seulement 26 % de lauréats viennent des écoles publiques. Alors que la majorité des meilleurs eleves proviennent  surtout des ecoles privées .