RDC: vers une grève dans les écoles publiques ?

En République démocratique du Congo, la rentrée scolaire 2025-2026 s’annonce sous tension. Dans plusieurs provinces, les enseignants menacent d’entrer en grève dès ce lundi 1ᵉʳ septembre 2025, date prévue pour la rentrée sur toute l’étendue du territoire national. L’intersyndicale des enseignants de l’Éducation nationale et Nouvelle Citoyenneté a donné un préavis de grève allant du mardi 26 au vendredi 29 aout 2025.
Depuis plusieurs semaines, les enseignants des écoles publiques menacent d’aller en grève si leurs revendications ne trouvent pas de solutions concrètes. En effet, selon l’intersyndicale, seulement une partie de leurs inquiétudes a été prise en compte. « Après analyse, nous constatons que le gouvernement a répondu partiellement aux engagements. C’est notamment le payement, bien qu’en retard, de 100 000 FC, la généralisation du régime contributif au profit des soins de santé des enseignants à la mutuelle et la mise en place de la commission interministérielle, bien que son fonctionnement soit suspendu », déclare Godefroid Matondo, président de l’intersyndicale de l’Éducation nationale et Nouvelle citoyenneté.
En outre, l’intersyndicale réclame des actions concrètes. Ceci dans le but d’améliorer les conditions de vie et de travail des enseignants et du personnel administratif. L’intersyndicale exige aussi l’uniformisation de la prime de la gratuité au primaire. Aussi, L’augmentation du salaire, le payement de la prime pour fonction spéciale aux inspecteurs, la prime spéciale en faveur des agents administratifs d’appoints de l’inspection générale. Également le payement des intervenants des évaluations certificatives Tenasosp, EnaFEP, hors session et session ordinaire de l’Exetat.
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Le Haut-Katanga emboitera le pas ?
Dans le Haut-Katanga L’intersyndicale pense suivre le mouvement. Guillaume Banza, porte-parole de l’intersyndicale de l’Éducation nationale et Nouvelle Citoyenneté dans le Haut Katanga précise que d’ici le 29, si le gouvernement ne répond pas positivement, l’intersyndicale va convoquer une assemblée générale pour expliquer aux enseignants les raisons de la grève. À l’issue de cette rencontre, l’intersyndicale se prononcera et la décision sera relayée dans les différentes provinces. « Pour le moment la grève n’a pas encore débuté. Tout dépendra de la réaction du gouvernement. Si elle est positive, tant mieux, et si elle est négative, tant pis. L’intersyndicale prendra sa décision et va l’annoncer », déclare-t-il.
Des inquiétudes du côté des parents
Par ailleurs, les parents d’élèves qui fréquentent les écoles publiques expriment leurs inquiétudes. Ainsi, ils invitent le gouvernement à résoudre une bonne fois pour toutes cette situation. Ils indiquent que les arrêts répétitifs de cours ont un impact négatif sur la formation des enfants. « Comment devons-nous nous attendre à une bonne formation des élèves si chaque année il doit y avoir un mouvement de grève qui perturbe souvent le calendrier scolaire ? Mais que le gouvernement donne aux enseignants ce qu’ils réclament », dit David Badibanga, parent d’un élève.