RDC :Kobold Metals obtient 7 certificats de recherche sur le lithium

La société américaine Kobold Metals, spécialisée dans l’exploration minière assistée par intelligence artificielle, vient de franchir une nouvelle étape en République démocratique du Congo. L’entreprise a reçu du Cadastre minier (CAMI) sept certificats de recherche. Ce qui va lui permettre d’explorer des gisements potentiels de lithium, un minerai stratégique dans la transition énergétique mondiale. Du côté de Manono, la communauté continue d’attendre les retombées de ces multiples contrats miniers.
Avec les sept permis de recherche , Kobold Metals compte explorer non seulement le lithium, mais aussi d’autres minéraux stratégiques. La région principale de cette exploration est celle de Manono dans la province du Tanganyika. Les certificats de recherche digitalisés ont ainsi été officiellement remis à l’entreprise ce mardi 02 septembre.
Le lithium, essentiel à la fabrication des batteries électriques, suscite un intérêt croissant de la part des investisseurs étrangers. Alors que la RDC est déjà premier producteur mondial de cobalt, le pays aspire à diversifier et renforcer son rôle dans la chaîne mondiale des minerais critiques. Le gisement de lithium à Manono est l’un des plus grands dans le monde avec des réserves estimées à 400 millions de tonnes.
Des engagements du Kobold Metals
En plus de l’exploitation des minerais stratégiques, Kobold Metals a pris d’autres engagements. C’est notamment travailler avec le service national géologique de la RDC et le cadastre minier pour la numérisation des données géologiques.
En outre, cette entreprise américaine entend œuvrer pour le développement socio-économique dans la région de Manono. Son directeur général en RDC, Benjamin Katabuka a déclaré que ce partenariat va conduire à la « création d’emplois. De plus,l’entreprise entend oeuvrer pour le développement des infrastructures de base dans la région. »
A lire aussi, Non exploitation du Lithium : Manono toujours dans la pauvreté
Manono retient son souffle
Les engagements de l’entreprise américaine en faveur de la région de Manono ne rassurent pas encore les communautés locales. Le gisement de lithium de Manono attire en effet de plus en plus d’investisseurs. D’abord c’était les Australiens avec l’entreprise AVZ Minerals, ensuite ce sont les Chinois avec notamment Manono Lithium et maintenant ce sont les Américains. Les communautés locales en revanche continuent de croupir dans la pauvreté, dénonce l’abbé Moise Kiluba, président de la société civile locale.
Pour cet acteur de la société civile, l’État congolais doit aussi prendre ses responsabilités afin que ces richesses minières profitent à la population. » Nous comptons plusieurs investisseurs à Manono. Cependant nous assistons aussi à une superposition de certains permis de recherche. La RDC doit éviter que le lithium de Manono soit une source de conflits entre les sociétés d’exploitation, alerte l’abbé Moïse Kiluba.
Pour sa part, le ministre des Mines, Louis Watum, a rappelé sa volonté de conduire le pays vers une exploitation minière responsable, innovante et basée sur la bonne gouvernance.
KoBold Metals est une entreprise américaine soutenue par des investisseurs comme Jeff Bezos et Bill Gates. Elle a obtenu les sept permis de recherche dans le cadre de l’accord Minerais contre sécurité signé le 27 juin entre les États-Unis et la RDC.