RDC : Vital Kamerhe plaide pour une dotation spéciale aux forces d’autodéfense

Le président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe, a ouvert ce lundi 15 septembre la session parlementaire de septembre. Celle-ci est essentiellement budgétaire. Ainsi, Vital Kamerhe a saisi cette occasion pour lancer un message fort autour des questions de sécurité nationale. Devant les députés réunis au Palais du Peuple, il a insisté sur la nécessité pour le budget de l’État de refléter les priorités nationales, en plaçant la défense, la sécurité et le maintien de l’ordre public au centre des choix financiers du pays. Il a aussi mené un plaidoyer en faveur des forces d’autodéfense.
« La défense nationale et la sécurité, ainsi que le maintien de l’ordre public, devront recevoir des moyens à la hauteur des défis actuel. Renforcer nos capacités de dissuasion et améliorer les conditions de vie des hommes en uniforme « , a-t-il déclaré.
Focus sur les « les forces d’autodefense »
Dans son discours, Vital Kamerhe est allé plus loin. Il a plaidé pour une dotation spéciale en faveur des forces d’autodéfense dites Wazalendo. Selon lui, un tel appui faciliterait l’intégration de ces patriotes résistants dans les rangs des forces régulières, en leur permettant de s’aligner progressivement sur les standards de l’armée nationale, conformément à la législation en vigueur.
Les Wazalendo, terme qui signifie « patriotes » en swahili, désignent des groupes d’autodéfense populaire nés principalement dans l’Est du pays. Constitués de volontaires civils, ces comités se sont organisés ces dernières années pour épauler les Forces armées de la RDC (FARDC) face aux groupes armés, notamment le M23 et ses alliés. Leur rôle, bien que controversé par certains observateurs, est salué par une partie de l’opinion publique qui y voit un sursaut citoyen de résistance.
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Une question d’intégration et de régulation
Le plaidoyer de Kamerhe intervient dans un contexte où le gouvernement cherche à encadrer le phénomène Wazalendo. S’ils représentent un renfort indéniable sur le terrain, leur reconnaissance officielle et leur intégration dans les structures de l’armée posent des défis majeurs. C’est par exemple la formation, la discipline, lerespect des droits humains et le contrôle hiérarchique.
Pour le président de l’Assemblée nationale, il est temps que le pays anticipe en prévoyant une enveloppe budgétaire spécifique afin d’accompagner ces forces dans leur transformation. » N’y a-t-il pas lieu d’envisager une dotation spéciale d’appui aux patriotes résistants pour faciliter leur intégration et leur alignement sur les standards de l’armée ? « , a-t-il lancé, en guise d’interpellation aux parlementaires.
La question des Wazalendo s’invite donc au cœur du débat parlementaire, au moment où la RDC continue de faire face à une insécurité persistante dans plusieurs territoires de l’Est. Pour Vital Kamerhe, l’avenir de la stabilité nationale passe par un soutien accru aux forces de défense et de sécurité, mais également par une meilleure prise en compte de ces nouvelles dynamiques citoyennes de résistance.