Lubumbashi : pénaliser l’acte de jeter les ordures dans la rue

Lubumbashi : pénaliser l’acte de jeter les ordures dans la rue

À Lubumbashi, l’insalubrité demeure l’un des défis majeurs qui affectent le quotidien des habitants. Dans plusieurs quartiers, des montagnes d’ordures s’entassent et même devant certaines parcelles. Face à ce constat, sœur Sylvie Ntumba, religieuse et chef des travaux à l’université de Lubumbashi, plaide pour que des mesures plus strictes soient prises à l’encontre des inciviques.

« Il faut pénaliser ceux qui jettent leurs ordures sur la route », a-t-elle plaidé devant les maires de différentes villes et des bourgmestres de la 12ᵉˢ assemblée générale des autorités locales des pays des Grands Lacs qui s’est tenue à Lubumbashi du 17 au 20 septembre 2025  « Ces personnes devraient payer de lourdes amendes », a-t-elle encore affirmé.

Pour elle, la lutte contre l’insalubrité ne peut pas reposer uniquement sur des campagnes de sensibilisation. Il faut également responsabiliser les citoyens à travers des amendes et autres formes de pénalités dissuasives. « Par exemple, si l’on trouve des ordures devant une maison, le responsable doit payer par exemple 200 $. Si c’est devant une église, une école ou un centre de santé, les amendes iront de 500 à 1000$ », insiste-t-elle.

Créer des décharges publiques

Selon sœur Sylvie Ntumba, l’argent ainsi collecté pourrait être utilisé pour la création de décharges publiques.En effet, durant cette réunion, Jean-Pierre Nguej, le coordonnateur provincial de la Division de l’environnement, a précisé que la ville de Lubumbashi ne possède pas de sites d’enfouissement publics.

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En plus des décharges publiques, les sommes des pénalités serviront également à doter les avenues et quartiers des poubelles publiques. De cette manière, la gestion des ordures sera aisée.

Ce plaidoyer rejoint les préoccupations de nombreux Lushois qui constatent la dégradation continue de leur cadre de vie. Dans certains quartiers populaires comme Katuba, Kenya ou encore Kamalondo, les tas d’ordures obstruent parfois la circulation et attirent des mouches, sources potentielles de maladies. Comme c’est le cas au quartier B dans la commune de Kamalondo.

La sœur Sylvie invite les autorités municipales à conjuguer sensibilisation et répression pour restaurer l’image de la capitale cuprifère. L’appel de sœur Sylvie rappelle que la propreté d’une ville est aussi une question de responsabilité partagée et de civisme.