Produits des supermarchés : un piège pour la santé des bébés

Produits des supermarchés : un piège pour la santé des bébés

Produits des supermarchés : un piège pour la santé des bébés

Dans beaucoup de familles, les parents croient bien faire en remplissant leur panier des supermarchés de biscuits, de jus en boîte, de compotes ou de céréales pour bébés. Les emballages sont séduisants, les slogans promettent force et énergie, mais la réalité est souvent toute autre. Pour les nutritionnistes, les parents devraient privilégier les produits locaux. 

Mary Nkulu est mère d’un petit garçon de moins de deux ans. Elle préfère s’approvisionner dans les supermarchés pour nourrir son enfant. « Quand mon bébé a atteint une année et deux mois, j’ai commencé à lui donner des bouillies déjà cuites (Danone) ou des yaourts (Supershake). Comme je vends des chaussures au marché, c’est beaucoup plus facile pour le nourrir« , raconte-t-elle.

Comme elle, beaucoup de mères recourent à cette alimentation de supermarchés pour nourrir les enfants. Pourtant, les bébés ont besoin d’une alimentation équilibrée pour leur croissance.

Derrière les jolies étiquettes…

La majorité des produits industriels destinés aux enfants contiennent trop de sucre, du sel, des conservateurs et parfois même des colorants. Des éléments qui plaisent au goût, mais qui n’apportent pas les nutriments dont un bébé a réellement besoin.

Par exemple, dans un pot de yaourt Danone de 100g, il y a 5,1 grammes de sucre. Ce qui constitue la moitié de l’apport journalier en sucre pour bébés. De plus, il ny a aucun apport en fibres. En revanche, il y a un apport en matières grasses saturées d’un gramme.

Lire aussi: Haut-Katanga : la malnutrition infantile, un défi pour les pauvres

Des risques bien réels

Donner trop tôt des aliments transformés est dangereux pour les enfants. Au lieu de développer un goût pour les fruits, légumes ou céréales locales, il s’habitue aux produits sucrés et transformés. De plus, ils impactent sur leur vie future.

Pourtant des alternatives saines, accessibles et moins chères existent. C’est ce que conseille Etienne Mpoyo, responsable du centre de nutrition à l’hôpital de référence Jason Sendwe à Lubumbashi. « Quand on utilise des aliments industrialisés, il y aura moins d’apports en nutriments pour bébé. Je suis d’avis que la population puisse utiliser les aliments locaux.  »

Par exemple une banane écrasée, une purée de patate douce, une bouillie de maïs enrichie aux arachides peuvent être des recettes locales simples, riches et meilleures pour la croissance de l’enfant.

Informer pour mieux protéger

Le défi, c’est l’information. Beaucoup de parents ne savent pas que ce qui brille dans les rayons n’est pas toujours synonyme de santé. En clair, les vrais aliments sont les meilleurs amis de nos enfants. Les produits industriels, eux, devraient rester loin de leurs petites cuillères.