Kolwezi : l’exploitation minière, une malédiction pour la population ?
Les organisations Initiative pour la bonne gouvernance et les droits humains, IBGDH et Amnesty International déplorent l’exploitation minière non bénéfique aux communautés riveraines dans la province du Lualaba. Ces deux structures l’ont dit ce mardi 30 septembre, au cours d’un point de presse conjoint animé en marge de la clôture du forum DRC-Africa Battery Metals tenu à Kolwezi du 29 au 30 septembre. Ainsi, ces organisations ont souligné le paradoxe d’une province riche en ressources minières avec une population pauvre.
La ville de Kolwezi dans la province du Lualaba est reconnue comme la capitale mondiale du cobalt. Cette province occupe une place de choix dans la chaîne d’approvisionnement en métaux pour les batteries. Ces métaux sont essentiels à la mobilité électrique et aux solutions climatiques. Toutefois, l’IBGDH et Amnesty International constatent que malgré ces ressources minières, les communautés riveraines croupissent toujours dans la misère.
De ce fait, les deux structures notent que la RDC se présente comme « pays solution » face à la crise climatique. « Ce pays aspire à jouer un rôle de premier plan dans la transition énergétique dans le monde », indiquent-elles. Et de poursuivre : « Cette ambition doit s’appuyer sur le respect des droits humains, la bonne gouvernance et la redevabilité des entreprises qui exploitent ces ressources minières utiles pour la transition énergétique.
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Selon ces ONG, les communautés vivant à côté des sites miniers dénoncent notamment la dégradation progressive de la structure du sol. Elles indiquent également que ces derniers déplorent les effets destructeurs de détonations sur leurs habitations. Ces communautés ont aussi souvent dénoncé la perte de logements, de terres arables ainsi que la pollution de l’air.
Population pauvre
Lors de cette conférence, l’IBGDH et Amnesty International rappellent un tableau sombre. Celui du vécu quotidien de certaines communautés vivant tout autour des entreprises minières. Pour ces deux structures, la ville de Kolwezi est devenue un théâtre d’expulsions forcées. Souvent, les communautés sont délocalisées sans indemnisation.
Dans ce tableau, ces organisations indiquent que les communautés riveraines sont toujours pauvres. Dans cette partie du pays réputée riche en ressources minières, les familles subissent en toute impunité les violations graves des droits humains liées à l’exploitation minière industrielle du cuivre et du cobalt.
L’IBGDH et Amnesty International précisent que les populations n’ont pas accès à l’électricité et à l’eau potable. Pour elles, une transition énergétique véritablement durable et juste commence par la justice pour Kolwezi et les victimes de l’exploitation minière.
