Lubumbashi: lutte contre le paludisme, 570 705 enfants attendus

Lubumbashi: lutte contre le paludisme, 570 705 enfants attendus

A Lubumbashi, dans 6 zones de santé, à savoir Kampemba, Kamalondo, Kenya, Mumbunda, Katuba et Kisanga, les enfants de 3 à 59 mois reçoivent les médicaments préventifs contre le paludisme. Pendant 4 jours, soit du 21 au 24,  les relais communautaires font le porte-à-porte. Ils administrent aux enfants 3 pilules, en suivant un rythme d’un comprimé par jour. C’est une combinaison de la sylfadoxine pyrimetamine et de l’amodiaquine.

Habillés en gilet de couleur verte pour être identifiés, les relais communautaires sont facilement repérables dans les rues de la zone de santé de Kisanga. Ils procèdent à l’administration de médicaments antipaludéens aux enfants. Au premier jour, ce sont les relais communautaires qui administrent les médicaments aux enfants. Mais la suite de la cure est à la charge des responsables des enfants.

Germaine est habitante de la Katuba. Elle salue cette campagne de chimio préventive du paludisme saisonnier organisée par le ministère de la Santé publique. Pour elle, la prévention contre le paludisme est très  importante. « Nos enfants tombent malades à tout moment. Personnellement, je trouve que c’est mieux de prévenir la Maria car elle tue beaucoup d’enfants. »

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La succession des campagnes engendre des doutes

Dans certains coins de la zone de santé de Kampemba, la distribution de ce médicament n’a pas encore débuté. Cependant, la population a juste entendu l’annonce de la campagne. Les parents déclarent ne pas avoir observé de relais communautaires jusqu’à présent. Néanmoins, les mères des familles comme Christine Kapongo sont favorables au traitement préventif de leurs enfants contre le paludisme. Toutefois, Christine déplore la succession des différentes campagnes dans le secteur de la santé. « Nous sommes d’avis que nos enfants soient immunisés. Cependant, la succession des campagnes nous inquiète. Presque chaque mois, des relais communautaires passent à la maison pour administrer aux enfants des doses de différents médicaments. Parfois nous redoutons l’intoxication. Et cela crée en nous de la méfiance. »

Quant à Guy ESEBE, directeur adjoint du programme national de lutte contre le paludisme, il souligne l’importance de la campagne. « L’objectif est de contribuer à la réduction de 75 % de la mortalité et de la morbidité dues au paludisme chez les enfants de 3 à 59 mois. »

Il précise en outre que la campagne cible 570 705 enfants.

Il faut noter que cette activité sera renouvelée en novembre et décembre 2025, ainsi qu’en janvier 2026.