Lubumbashi: clôture du colloque sur la Rumba congolaise
Le Bureau Wallonie-Bruxelles de Lubumbashi a fermé ses portes sur deux jours de réflexion passionnée autour d’un même thème : « La rumba congolaise et les défis du numérique ». Chercheurs, artistes et étudiants ont échangé sur l’avenir de ce patrimoine inscrit à l’UNESCO. Tous partagent une conviction : la rumba doit évoluer avec son temps sans perdre son âme.
Dans son mot de clôture, le ministre provincial de la Culture a salué la richesse des débats. « La rumba, c’est plus qu’une musique. C’est une mémoire vivante, une parole dansée, un chant de liberté », a-t-il lancé lors de son discours de clôture. Il a insisté sur la nécessité de préserver la tradition tout en s’ouvrant au monde numérique. « Préserver sans figer, innover sans trahir », a-t-il résumé.
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Les intervenants ont souligné que le numérique n’est pas une menace, mais une opportunité pour renforcer la visibilité de la rumba. Ils ont encouragé les artistes à investir les plateformes de streaming et à collaborer avec des spécialistes du marketing digital. Mais aussi à revendiquer un meilleur accès à Internet et à la formation numérique.
Cinq recommandations fortes
Le colloque ce patrimoine s’est achevé sur cinq recommandations fortes. C’est par exemple la création d’un observatoire numérique de la rumba et la formation des artistes aux outils digitaux et juridiques. Pour que cette musique se pérennise, les artistes doivent favoriser les partenariats public-privé. En outre, il faut intégrer la rumba dans les écoles et universités. et soutenir les femmes et jeunes artistes dans leurs initiatives.
« Tant que la rumba fera battre nos cœurs, elle vivra », a conclu le ministre. Le colloque s’achève, mais une formation sur les métiers de la musique se poursuit demain. Entre tradition et technologie, cette musique congolaise continue d’être dansée, de créer et d’unir les générations.

