Lubumbashi-pollution: la société civile exige des sanctions envers CDM

Lubumbashi-pollution: la société civile exige des sanctions envers CDM

Deux jours après le déversement des eaux contaminées d’un bassin de la société CDM, des voix s’élèvent pour exiger des sanctions. Le ministre des mines Louis Watum est arrivé à Lubumbashi mercredi soir et exige à l’entreprise des réponses sur cet incident. De son côté, la société civile du Haut Katanga demande au gouvernement de prendre des sanctions envers cette société.

La société civile du Haut Katanga se dit choquée d’abord par l’attitude affichée par les responsables de l’entreprise chinoise CDM. En effet, ce mardi lors de l’incident, les responsables de cette entreprise ont refusé au maire a i  de la Ville l’accès à leurs installations. Patrick Kafwimbi est resté bloqué devant la porte d’entrée de l’usine. Meme le gouverneur a i n’a pas eu le tache facile lors de sa descente sur le terrain.

Le cadre de concertation de la société civile du Haut Katanga dénonce ainsi l’attitude d’impérialisme de certains investisseurs tel que CDM.  » Cela prouve la perte de l’autorité de l’Etat » déplore -t-elle dans son communiqué publié ce jeudi.

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Des sanctions exemplaires contre CDM

L’entreprise minière CDM est qualifiée par plusieurs acteurs de la société civile de récidive. Depuis près d’une décennie, les acteurs de la société civile alertent sur ce fait .  »Pendant la saison des pluies, CDM ouvre les vannes de ses bassins de rétention d’eau qui se déverse dans les quartiers Kasapa, Kamatete et Kamisepe.  » Cette pollution impacte aussi bien la santé de ces communautés que leurs cultures et élevages.

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Malgré des multiples dénonciations et les cris des communautés, l’entreprise n’a jamais été sanctionnée. De ce fait, la société civile du Haut Katanga demande au gouvernement d’éviter le clientélisme .Elle exige ainsi l’expulsion du gérant titulaire de CDM et de son adjoint. En outre, elle demande l’arrestation du gestionnaire du bassin des rejets liquide qui a cédée et d’exiger sa démission. Elle exige également l’application des sanctions conformément au code minier tout en tenant compte des préjudices causés à l’environnement et à la population.

Réaction du ministère des mines

Ce unième cas de dénonciation de la pollution de l’environnement par CDM a été rapporté au ministère des mines. De ce fait , le Ministre Louis Watum est arrivé à Lubumbashi  dans la nuit de ce mercredi. Il s’est ensuite rendu dans les installations de la société CDM au quartier Kasapa. Cependant, Louis Watum n’a pas reçu des explications claires sur les causes de l’incident de ce mardi. Le directeur adjoint de CDM s’est montré incapable de justifier le deversement des effluents acides jusque dans les quartiers.

 » Ce bassin ne lâche jamais brusquement. Il y a des signes avant coureur », a dit le ministre Louis Watun. Et d’un ton ferme, il a ajouté  » je veux voir le plan de gestion environnemental de ce bassin.  Un bassin se gère selon un plan. Il y a des prélèvements isométriques  qui se font autour du bassin pour savoir si les aquifères sont pollués. Il y a des observations qui sont faites régulièrement. Je veux toute la documentation. »

Pour le ministre des mines, l’incident environnemental de mardi est très grave. Et il a promis des sanctions. Les acteurs de la sociétés civiles et les communautés attendent de pied ferme la décision du ministre Lois Watum sur CDM. Pour certains, le ministre doit suspendre la production minière de CDM, pour d’autres l’entreprise doit payer de fortes amandes et indemniser les communautés.