RDC : Des ingénieurs agronomes obligés d’être inscrits au tableau
L’Ordre National des Ingénieurs agronomes, ONIA en sigle, met de l’ordre dans son secteur. Désormais, tout ingénieur agronome doit-être inscrit au tableau pour exercer son métier. Cette initiative vise à mettre fin aux abus constatés dans le secteur agricole. Ce secteur est considéré comme bras séculier du gouvernement congolais dans la lutte contre l’insécurité alimentaire.
En effet, les agronomes, quelque le grade académique, sont appelés à se faire enregistrer au tableau de l’Ordre National des ingénieurs agronomes en RDC.Cet enregistrement vise à les répertorier et permettre à la structure de bien les gérer. Ainsi, pour se faire enregistrer, chaque membre paye à l’ONIA USD185. Cette somme couvre les frais d’inscription taxés à 85 et la cotisation annuelle de cent dollars.
Lire aussi :RDC-agriculture : un géant en terres, nain en productivité
Toutefois, l’inscription à l’ONIA se fait non seulement individuellement mais aussi par structure. Pour sa part, le Président provincial du Conseil des ingénieurs agronomes, Guillain Kabumba rassure ses confrères de la crédibilité de l’ONIA.« l’Ordre National des ingénieurs agronomes est instauré par l’ordonnance présidentielle N°23/057 de décembre 2023.» Et de poursuivre « Il a pour mission d’organiser les ingénieurs agronomes et les techniciens en RDC. La campagne qui s’ouvre ce vendredi 07 novembre 2025, ira jusqu’au 06 mai 2026. »
Après cette étape, s’en suivra l’évaluation de la première phrase avant d’entamer la deuxième. L’ONIA s’engage à aller dans tous les six territoires du Haut-Katanga sensibiliser sur cette initiative et gagner l’adhésion de plus d’ingénieurs agronomes.
Les enregistrements ouverts
Par ailleurs, un enregistrement symbolique a été officiellement lancé. Plus de 20 ingénieurs agronomes ont été inscrits . Ces derniers ont aussi reçu des preuves de paiement. Le professeur Lucien Nyembo Kimuni de la Faculté des Sciences agronomiques de l’Université de Lubumbashi se dit satisfait. «C’est en fait, un aboutissement d’un long processus » dit-il. Et d’ajouter « il va de l’intérêt à tout ingénieur agronome de venir se faire inscrire au tableau pour avoir un numéro. Sans celà, il sera difficile d’exercer le métier sur l’ensemble du pays.»
Ce professeur estime en outre que leur métier doit être contrôlé et surveillé. «Que ceux qui trainent encore le pas nous rejoignent, pour qu’ensemble nous puissions mener des actions qui vont contribuer à la valorisation du métier d’agronome » a-t-il conclu.
ONIA gagne la confiance de ses membres
La Faculté des Sciences agronomiques de l’Université de Lubumbashi met à la disposition de l’ONIA un local pour un bureau de liaison, annonce le Professeur Jonas Lwalaba wa Lwalaba, Vice Doyen de cette faculté.
Il lance par ailleurs un appel à tous les ingénieurs agronomes à s’approprier cette initiative. « Si nous rendons cet Ordre plus fort, notre protection, celle de l’environnement et celle des bénéficiaires de services des ingénieurs agronomes en dépendent.»
De son côté, Madame Lydianne Nabami, Présidente de la Coopérative agricole et d’élevage, trouve opportune la mise en place de cet ordre. Il permettra de faire respecter les droits des uns et des autres. « Il arrive de fois qu’on engage un ingénieur agronome non identifié. Celui-ci peut commettre des dégâts sur le plan professionnel, mais c’est difficile d’être remis dans ses droits » dit -elle. En outre, elle précise qu’un ingénieur agronome peut aussi être victime de non paiement de son salaire. Il doit savoir où faire recours.» Selon elle, la force des agriculteurs réside dans le travail des ingénieurs agronomes. Car, ces derniers gèrent techniquement les productions des agriculteurs. D’où, sa motivation de faire adhérer ses membres.
Il sied de noter que c’est depuis le 06 juillet 2025 que le Comité provincial de l’ONIA est mis en place dans le Haut-Katanga.

