RDC: le taux de la mortalité maternelle estimé à 693 décès pour 100 milles naissances
La mortalité maternelle reste encore préoccupante en RDC. Pourtant, le pays s’est fixé l’objectif de réduire le taux à 70 décès pour 100 000 naissances d’ici 2030. Des estimations récentes effectuées par la Banque mondiale placent le taux à environ 693 décès pour 100 000 naissances vivantes selon l’OMS. Cependant ces données ont été également partagées au cours d’un atelier des journalistes organisé à Lubumbashi.
S’alignant sur les objectifs du développement durable (ODD), la RDC s’était engagée à réduire la mortalité maternelle d’ici 2030. Cependant, l’objectif est loin d’être atteint en 2025. Le pays continue à enregistrer plus de décès des femmes lors ou après l’accouchement.
Par exemple, l’Unicef a rapporté qu’en 2022, la RDC a signalé un total de 6 995 décès maternels. Et en 2020 le taux de mortalité maternelle a été estimé à 547 pour 100 000. Ainsi, en comparant ces données à celles de 2024, le pays est en forte régression. D’après cette agence onusienne, la RDC continue de faire face à des défis importants en matière de santé maternelle et néonatale.
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Les causes
Selon le coordonnateur du programme national de la santé reproductive (PNSR) docteur Katshabala, les principales causes de la mortalité maternelle en RDC sont l’hémorragie du post-partum, les infections et l’éclampsie. En plus, l’on note également des facteurs liés à l’accès limité aux soins de santé. D’autres causes sont liées au manque du personnel qualifié et aux faibles moyens financiers.
En effet, certaines sources telles que le bulletin de surveillance de décès maternels, périnatals et Riposte 2021 en RDC révèlent après analyse qu’environ 68 % des décès sont dus à l’hémorragie du post-partum. Tandis que les nombres de décès liés aux infections tournent autour de 11 %. Et l’éclampsie est responsable d’environ 10 décès.
Toutefois, dit le docteur Dominique, toutes ces causes sont évitables. Il explique par ailleurs qu’en renforçant la couverture des soins obstétricaux néonatals d’urgence et la capacité des prestataires, cela est possible. Néanmoins, il explique que le gouvernement fournit des efforts dans ce sens . « L’ année passée par exemple (2024), il y a eu assez de décès. Et aujourd’hui nous sommes en novembre 2025. Je crois que nous n’approchons même pas la moitié de ce que nous avons connu la fois passée.
Malgré la mise en place de la gratuité des soins de grossesse et d’accouchement, le problème de la mortalité maternelle demeure complexe. Au niveau mondial, la RDC fait partie des pays qui contribuent le plus aux décès maternels dans le monde.

