Lubumbashi : casmia s’inquiète de l’interférence de la présidence dans le dossier CDM

Lubumbashi : casmia s’inquiète de l’interférence de la présidence dans le dossier CDM

L’ ONG CASMIA appelle la présidence de la République au respect de la loi sur le dossier de la pollution par la société CDM. Dans un communiqué du 10 novembre 2025, l’asbl s’inquiète de l’interférence de la présidence. Elle s’indigne de la tournure que prend l’affaire de la pollution des rivières de Lubumbashi par CDM.

C’est depuis le 04 novembre dernier que le dossier de la pollution alimente les débats dans la ville de Lubumbashi. L’entreprise CDM avait déversé les eaux polluées de sa rétention dans la nature. En conséquence, les communautés voisines et les rivières sont impactées. Et depuis , il s’observe une certaine forme d’agitation dans la prise des décisions par les autorités.

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La présidence ou les ministères sectoriels?

Le ministre des mines Louis Wantum avait déjà prononcé une décision suspendant toutes les activités de l’entreprise. Cependant, la présidence fait aussi venir une autre équipe sur le champ avec le conseil du président à sa tête. Pour l’ ONG CASMIA,  c’est un imbroglio. La présidence ferait mieux de respecter la législation minière du pays.” Les articles 8 à 16 du code minier ont déjà tranché sur les intervenants en matière des mines”précise CASMIA-G ASBL dans son communiqué.

Le pollution provoquée par  l’entreprise CDM ne peut donc pas modifier les dispositions légales, estime encore cette organisation. ”Il aurait été louable de voir sur le terrain Madame le Ministre de l’Environnement que le Conseiller du Chef de l’Etat chargé de l’environnement” s’inquiète CASMIA-G.

C’est donc un appel urgent que lance l’ organisation aux institutions de la République à faire le maximum d’efforts pour soigner l’image du pays. “La loi ne donne aucun mandat à un conseiller du Président chargé de l’environnement de poser directement ou indirectement des actes dans le secteur de l’environnement” a martelé l’asbl.

Par ailleurs, le conseiller à la présidence chargé de l’environnement a parlé de la non interférence dans la gestion de la pollution de CDM. “ Nous portons une mission pour éclairer directement le Président de la République. Il n’y a pas de contradiction ou de chevauchement. Chacun fait son travail selon la technicité de son secteur” a répondu Bodrick Lola au micro de la  presse de la mairie  de Lubumbashi.

Pour l’heure, l’ entreprise minière CDM reste scellée sur décision du ministre des mines. Entre-temps, la communauté attends toujours les résultats de l’ enquête réalisée par les services de l’ environnement et de l’OCC.

Par Simplice Bambe