Santé : la PrEP, un moyen de protection contre le VIH/ Sida
Alors que la prévention du VIH reste un défi majeur en RDC, la prophylaxie préexposition, ou PrEP, s’impose progressivement comme un moyen efficace pour réduire la propagation du virus. Pourtant, ce traitement reste encore peu connu dans le Haut Katanga.
La PrEP est un traitement préventif conçu pour bloquer la réplication du virus VIH lorsqu’une personne non infectée entre en contact avec une personne séropositive. « Cette molécule empêche le virus de s’installer dans l’organisme », explique Fanny Kat, médecin en charge de VIH dans une polyclinique de Lubumbashi. Cependant, elle insiste sur le fait que la PrEP doit toujours être accompagnée de conseils pratiques. C’est notamment l’usage systématique du préservatif, car elle ne protège pas contre les autres infections sexuellement transmissibles.
Selon elle, l’efficacité du traitement repose sur l’anticipation. Chez la femme, la PrEP doit être prise une semaine avant le rapport à risque. Et chez l’homme, quatre jours avant suffisent. « Si les recommandations sont respectées, les risques d’infection diminuent significativement et les tests de contrôle restent négatifs », précise-t -elle.
À Lubumbashi, la PrEP est disponible dans toutes les structures de prise en charge du VIH. Toute personne intéressée peut en faire la demande, à condition de passer un test de dépistage. « Si le résultat est négatif et que la personne âgée d’au moins 18 ans accepte volontairement le traitement, elle devient éligible » indique le médecin.
La PrEP contribue à limiter la propagation du virus
Par ailleurs, les personnes qui demandent sont celles exposées à un risque élevé. C’est entre autres les professionnels du sexe, les homosexuels. Aussi les voyageurs fréquents, ou toute personne ayant un partenaire à risque. Mais la prudence est encore de mise. « Certains disent qu’ils ne connaissent pas les conséquences de ce produit. D’autres disent qu’ils ne peuvent pas prendre de médicaments régulièrement sans être malade. D’autres encore préfèrent compter sur la prière seule » rapporte -t- elle.
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Toutefois, la PrEP peut provoquer de légers effets secondaires, notamment des maux de tête et des nausées, généralement passagers. Malgré cela, son impact est réel. « Les patients qui suivent correctement le traitement voient leur contrôle VIH rester négatif. Ceci contribue ainsi à réduire la propagation du virus dans la communauté » affirme ce personnel médical.
Pour ceux qui hésitent encore, Fanny Kat, médecin en charge de suivi du VIH dans une polyclinique de la ville recommande de se rendre dans une structure médicale pour obtenir des explications. « Après discussion, beaucoup comprennent mieux le traitement et prennent une décision éclairée. Il est important d’avoir de bonnes informations à la source pour éviter toute confusion » dit-elle.
Le PNMLS indique dans son rapport que le nombre de populations clés recevant un traitement prophylactique préexposition (PrEP) au moins une fois en 2023 dans le haut katanga est de 4 966.

