Bukama: plus de 70 cas et 5 décès suite au choléra

Bukama: plus de 70 cas et 5 décès suite au choléra

Le choléra frappe le territoire de Bukama, dans la province du Haut-Lomami depuis le 15 novembre. Les autorités affirment que la situation est désormais sous contrôle. Sur 79 cas enregistrés, 5 décès ont été recensés. La coordination multisectorielle a permis de réduire sensiblement le risque de contamination. 

Selon l’administrateur du territoire de Bukama, la situation du choléra est désormais maîtrisée, après plusieurs semaines d’alerte. « Nous avons totalisé 79 cas de choléra, avec trois décès au centre et deux décès hors centre. La situation est suivie de près et reste sous contrôle. Nous continuons de recevoir des dons. Nous remercions tous ceux qui nous assistent jusqu’à maintenant. »

Au centre de traitement du choléra, Etienne Katumba, médecin chef de zone de Bukama, confirme qu’à ce jour, 13 patients sont encore internés. « Ceux qui étaient contaminés et sont guéris ont déjà regagné leurs familles.  Il insiste également sur le fait que les habitants sont appelés à consommer exclusivement l’eau chlorée afin de limiter les risques de propagation. « Nous avons remarqué que la cause serait l’eau étant donné que nous sommes non loin du fleuve. Nous procédons à la distribution du chlore afin de purifier de l’eau », déclare-t-il.

La société civile de Bukama souligne qu’une réunion stratégique multisectorielle avait eu lieu récemment pour renforcer la riposte. Augustin Monga affirme que « cette réunion a permis une baisse sensible des contaminations grâce aux stratégies mises en place par les différents acteurs locaux », dit-il.

Une coordination locale mobilisée

Pour arriver à maitriser le choléra, des stratégies ont été mises en place. C’est par exemple que les confessions religieuses apportent désormais de la nourriture aux malades internés. Quant à la police, les FARDC et les comités locaux assurent le suivi de la qualité de l’eau potable, depuis les points de prélèvement communautaires jusqu’au centre de traitement.

La FEC, en collaboration avec la zone de santé, pour sa part mène une collecte volontaire de fonds pour soutenir l’approvisionnement en chlore. Ces deux structures assurent également la fourniture en eau et en logistique. « L’hôpital général de référence et la Croix-Rouge sont engagés dans la prise en charge des patients. Ils sont aussi chargés de l’assainissement et de l’hygiène. Ceci dans le but de sécuriser l’environnement immédiat du centre et les quartiers les plus touchés« , explique Augustin Monga, coordonnateur territorial de la société civile de Bukama.

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Bien que la situation soit sous contrôle, les autorités sanitaires et administratives appellent la population à maintenir les mesures de prévention. Le médecin chef de zone rappelle que le respect de l’eau chlorée, du lavage régulier des mains est important.  Il rappelle aussi que l’assainissement des ménages demeure essentiel pour éviter une nouvelle vague.