ITIE-RDC : la société civile indignée par le calendrier imposé par le Secrétariat technique
La société civile engagée dans l’ITIE-RDC hausse le ton. Réunie à Kinshasa du 8 au 10 décembre 2025, elle dénonce l’attitude du Secrétariat technique, qu’elle accuse d’avoir volontairement brouillé son espace de participation.
Alors qu’elle tenait son atelier national de validation du nouveau code de conduite, le Secrétariat technique a, dans le même temps, organisé les ateliers d’amélioration du rapport ITIE 2023. Ce chevauchement a créé l’indignation de la société civile.
Un calendrier qui exclut la société civile ?
Les organisations rappellent que le Secrétariat technique connaissait déjà leur agenda. Malgré cela, il a fixé les sessions techniques du 8 au 9 décembre à Kinshasa, puis du 11 au 12 décembre. En conséquence, plusieurs intervenants n’ont pas pu prendre part aux travaux indispensables concernant le rapport 2023. Ils n’ont donc pas pu y apporter leurs analyses ni leurs recommandations.
Pour la société civile, ce choix soulève une inquiétude majeure : la volonté réelle du Secrétariat technique de garantir une participation inclusive. Les organisations affirment que ce chevauchement affaiblit la crédibilité même du processus ITIE. Elles y voient un manque de respect.
Lire aussi : Publiez Ce Que Vous Payez dénonce l’absence des ministres aux réunions du comité exécutif de l’ITIE-RDC
Elles s’interrogent : comment instaurer un dialogue constructif dans ces conditions ? Comment défendre les intérêts des communautés si leur voix se retrouve écartée d’un atelier aussi crucial ? Elles pointent également un autre risque : celui d’un groupe multipartite déséquilibré, où certains acteurs influencent les décisions sans contrepoids citoyen.
Un appel ferme au Comité exécutif
Face à cette situation, la société civile demande au comité exécutif de recadrer le Secrétariat technique. Elle exige un respect strict de son nouveau code de conduite, adopté au même moment. « Nous attendons du secrétariat technique l’amélioration de sa collaboration et de sa communication », explique Donnat Kambola, l’un des signataires du communiqué de la société civile. De plus, Donnat Kambola dénonce le fait que le secrétariat a pris l’initiative d’inviter les participants, alors que la liste des participants doit venir de la société civile.
Pour elle, ce texte doit servir de boussole. Il doit garantir une participation pleine, efficace et transparente du collège société civile dans tout le processus ITIE. Malgré cette indignation, les organisations affirment leur volonté de continuer à défendre la transparence et les droits des citoyens.
Pour ce qui est du secrétariat de l’ITIE, nous avons essayé de joindre Jean-Jacques Kayembe par téléphone, mais sa ligne est demeurée inaccessible.

