Haut Katanga : l’équilibre climatique menacé dans certains territoires

Alors que la RDC a promis à la COP 21 une contribution ambitieuse dans la lutte contre le changement climatique, plusieurs sites dans les territoires de Kasenga et de Pweto, en province du Haut-Katanga, font l’objet de coupe à grande échelle du bois rouge, appelé localement « Mukula». Cette situation menace l’écosystème, et l’équilibre climatique.

L’alerte est lancée  par Mgr Fulgence Muteba, évêque de Kilwa-Kasenga Dans un communiqué daté du 4 mars 2017, le prélat catholique dénonce l’abattage massif du bois rouge « Mukula ».

A en croire Fulgence Muteba évêque de Kilwa-Kasenga, « ce pillage est l’œuvre des Chinois, officiellement affectés aux travaux de construction des infrastructures routières, mais agissant sous la protection bienveillante de proches de certains hauts dignitaires de l’Etat congolais ».

Avant de gagner le marché chinois, où il est vendu à prix d’or, le bois mukula est soigneusement entreposé dans un lieu bien connu à Lubumbashi, puis acheminé frauduleusement en containers jusqu’en Tanzanie, via la République zambienne, poursuit le prélat catholique.

Il lance un vibrant appel aux autorités publiques, à la population des territoires de Kasenga et de Pweto, ainsi qu’aux personnes de bonne volonté afin que des mesures efficaces soient prises pour arrêter la spoliation de ce patrimoine, protéger ce bois précieux et sauvegarder l’écosystème en vue du bien commun et, particulièrement, de l’équilibre climatique ».

Ce trafic illégal est répréhensible à bien des égards puisqu’il se perpètre sans licence d’exploitation industrielle ou artisanale légale, licences qui jusqu’à présent font toujours l’objet de moratoire depuis 2002.

A cela s’ajoute le fait que ni l’Etat, ni les autochtones ne perçoivent une compensation de cette exploitation : « La population de ces deux territoires assiste, impuissante, à l’exploitation de cette précieuse ressource pouvant encore freiner l’avancée du désert de Kalahari. Elle n’y gagne rien. Le trésor public non plus.», déclare le prélat.

 

 

 

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