Procès 100 jours: les ONG exigent le retour en prison du DG de SOCOC et de l’OVD graciés par le président Tshisekedi

Procès 100 jours: les ONG exigent le retour en prison du DG de SOCOC et de l’OVD graciés par le président Tshisekedi

Condamnés par la justice congolaise dans le cadre du procès « 100 jours » pour détournements des deniers publics, Benjamin Wenga et Modeste Makabuza, respectivement Directeur général de l’Office des Voiries et Drainage OVD et Directeur général de la Société Congolaise de Construction SOCOC, ont été graciés par le président de la république et sont en ce moment en liberté. Les ONG dont l’ACAJ exigent leur retour en prison.

Arrêtés et condamnés de manière spectaculaire en guise d’un nouveau départ pour l’Etat de droit  suite aux détournements de plusieurs millions de dollars américains destinés au programme des 100 jours initié par le chef de l’Etat, Félix Tshisekedi à son arrivée au pouvoir; la libération du DG de SOCOC et celui de OVD intervient 10 mois seulement après leur condamnation dans la prison centrale de Makala.

L’Observatoire de la dépense publique (ODEP), plateforme des organisations de la société civile de la RDC, œuvrant dans le secteur des finances publiques regrette cette libération de Benjamin Wenga et Modeste Makabuza : « la libération du DG de l’OVD et de celui de SOCOC, condamnés pour détournement de deniers publics est une triste nouvelle, un mauvais signe pour la lutte contre la corruption. Quel message envoie-t-on à ceux qui continuent à piller le pays ».

Pour Georges Kapiamba de l’ONG ACAJ, demande à ce que ces deux personnes libérées retournent en prison: « Je condamne avec la dernière énergie la libération de deux condamnés pour détournement des deniers publics : Benjamin Wenga et Modeste Makabuza! Que reste encore de la lutte contre la corruption et le détournement des deniers publics en RDC? C’est scandaleux et inacceptable. J’ajoute que même la décision judiciaire condamnant les concernés, confirmée par la Cour de Cassation, leur prive du droit notamment à la remise de peine et à la libération conditionnelle. Ils doivent être retournés en prison et le vice-ministre de la Justice poursuivi en justice », a regretté Georges Kapiamba à Radio Okapi.

On rappelle que le Tribunal de grande instance de Kinshasa-Gombe siégeant en audience foraine avait le mardi 23 juin 2020 fait écoper au directeur général de l’OVD, Benjamin Wenga Basubi trois ans de travaux forcés et à Modeste Makabuza de la société SOCCOC un an des travaux forcés avant d’être alourdit à deux ans en appel par la cour de cassation le 30 septembre 2020.