Grands Lacs: Des femmes se tournent vers l’économie verte

Grands Lacs: Des femmes se tournent vers l’économie verte

Les femmes entrepreneures des pays de la région des Grands lacs s’engagent  pour la promotion d’une économie verte. Elles sont du Rwanda, du Burundi et de la RDC. En effet, ces entrepreneures ont pris cette résolution le mois dernier à Lubumbashi lors de la rencontre sur l’égalité et le changement climatique. A cette occasion, les Burundaises et les congolaises ont présenté quelques-unes de leurs initiatives.

Au Burundi, l’une des activités économiques principales des femmes est l’agriculture. Selon la FAO,, 94% des femmes sont dans ce secteur . Elles produisent notamment du haricot, de la pomme de terre ….. Mais ces dernières années, cette activité ne se fait plus sans difficulté . Le Burundi connait des inondations et de glissement de terrain. Pour faire face à ces effets dus au changement climatique, les agricultrices ont développé  certaines techniques .

Anonciata Senda Siraza est directrice générale de la mutuelle de la fonction publique au Burundi: « Maintenant vous pouvez voir sur toutes les collines des haies  anti érosives. Les femmes font de courbes de niveau. Tout cela  vise à atténuer les effets des aléas climatiques qui  provoquent des glissements de terrain ».

Les congolaises se tournent vers d’autres alternatives

Au Sud de la RDC , à Lubumbashi, les femmes entrepreneures se sont aussi tournées vers l’économie verte. C’est le cas d’Aimerance Nzuzi, responsable de l’entreprise Aimy Business. Elle produit et vent du  charbon  écologique fait  à base des déchets ménagers. Elle pense ainsi contribuer à la protection de la foret « Pour répondre par exemple  aux besoins de 200 ménages en charbon, il faut couper au moins 2.000 arbres ».  dit-elle. Avant d’ajouter: « Et si nous, Aimy Business, nous pouvons fournir du charbon écologique à 200 ménages, on va protéger 2.000 arbres. C’est vrai que ça ne va pas arrêter la coupe excessive du bois mais ca va diminuer ».

Marie Claire Yaya, une autre congolaise,  est aussi  consciente des effets du changement climatique. Pour les atténuer, la directrice de la Ferme Lugo  spécialisée dans l’agro transformation, opte  pour la formation de la femme. « Moi ,j’ai initié carrément un centre pour former des gens sur comment développer une agriculture durable, sur comment  on peut combiner l’agroforesterie et les autres cultures pour que la communauté puisse se retrouver économiquement, financièrement tout en faisant le stock de carbone dont la nature a besoin afin de préserver l’environnement.

La gestion des déchets est capitale

Préserver l’environnement, cela passe également par une bonne gestion des déchets. Or , ce n’est pas le cas  en RDC. Ainsi l’entreprise associe des ménages dans la  production de l’engrais BIO .Evelyne Nseya est sa directrice: « Dans la commune de Kamalondo, nous avons ciblé 600 ménages. Ensuite nous les avons formés sur le tri des déchets et nous  avons  remis à chaque ménage trois sacs  poubelles. Aussi, nous avons initié des femmes à la production de l’engrais BIO et à des procédures d’incinération des déchets. »

Au Rwanda, l’une des initiatives des femmes est  celle de la culture et de la transformation  du Bambou  pour une  protection durable de la foret.