Lubumbashi: la corruption gagne des procès

Lubumbashi: la corruption gagne des procès

La   corruption   est   une réalité indéniable  et un fléau dévastateur  qui a déjà infecté presque tous les domaines de la vie. Le secteur de la santé et celui de la justice ne sont pas épargnés. A  ce  jour,  le  nombre  des dossiers  transférés  devant les  cours  et  tribunaux  sont comptés  par  millier.  Qu’il s’agisse  des  affaires  publiques  ou  privées,  la  gestion des   contentieux   pose   souvent  problème.  Certes  les avis des gens sont partagés sur  le  respect  de  certaines procédures   judiciaires,   cependant,   plusieurs   spécialistes  du  domaine  nous  ont confié que la corruption touche effectivement le secteur. 

Me  Dieudonné  Moma  Balanga,  défenseur  judiciaire, déclare que la corruption  est bien  réelle  et  à  l’heure  actuelle, ce n’est plus l’affaire de  quelques  secteurs  mais elle est devenue un problème mondial.   « Malheureusement le  domaine  judiciaire  n’est pas épargné et ceci est devenu une poisse qui concoure à la  dégradation  de  la  société en favorisant la délinquance parce  que  tout  simplement ceux  qui  sont  censés  dire  le droit  se  compromettent  en commettant  le  déni  de  justice   par   l’acceptation   des «dons»  illicites  dans  tel  ou tel  autre  dossier  ou  encore dans tel ou tel autre procès ».

Une justice  à deux poids deux mesures

Cette situation  situation  est  à  la base  de  beaucoup  de  problèmes.  D’abord,  la  dégradation  de  l’image  de  la  justice  en  RDC,  les  cachots  et les prisons sont devenus des lieux   d’incarcération   pour les  uns  et  des  lieux  touristiques  pour  les  autres.  Ce qui  engendre  une  politique de   deux   poids,   deux   mesures  ou  mieux  une  justice des  pauvres  et  «une  justice des  riches».  Ainsi se porte donc   bien,   Le   non-respect de décisions du tribunal, les arrestations arbitraires,…alors  que  la  constitution  reconnait  à  tous  les  citoyens l’égalité     devant     la     loi.

Plusieurs facteurs favorisent la corruption

Pour expliquer ce phénomène, plusieurs hypothèses sont avancées. Si les uns parlent de  la  modicité  salariale  des magistrats, les autres pensent qu’il y a aussi la problématique de la conscience de ces derniers parce que le statut des magistrats dit : « l’avocat  ne  peut  plaider  qu’une cause  qu’il  estime  juste», mais   ils   sont   nombreux   à violer  cette  disposition. C’est un fléau qui a déjà pris des  proportions  inquiétantes. L’on se souvient notamment  que  le  chef  de  l’Etat avait lancé la campagne de «tolérance  zéro» contre la corruption,  mais  la situation demeure la même. Par  ailleurs,  dans  son  dernier   rapport, transparence international a relevé qu’en République  Démocratique du  Congo,  le  secteur  de  la justice  est  l’un  des  domaines  où  la  corruption  bat  son plein. Comme pour dire, la corruption  serait  entretenue par ceux-là mêmes qui sont supposés  mener  des  actions pour l’éradiquer ou en tout cas la réduire sensiblement.

Pour  remédier  à  cette  situation qui freine le développement  du  pays,  de  nombreux rapports,   notamment,   celui de Transparence    international,  recommandent  entre autre,  plus  d’indépendance de  l’appareil  judiciaire.  A Lubumbashi,  un  de  secteurs le  plus  touché  est  celui  des conflits fonciers où, confient des  sources  judiciaires,  les plus  forts  s’imposent  souvent au mépris des pauvres, quoi que ces derniers aient raison. L’Etat congolais devra ouvrir l’œil, et le bon.

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