RDC : l’ONG Pain pour le prochain dénonce la pollution et le non respect de la diligence raisonnable par Glencore

RDC :  l’ONG Pain pour le prochain dénonce la pollution et le non respect de la diligence raisonnable par Glencore

Dans  son rapport du mois de novembre en cours,  l’ONG Pain pour le Prochain accuse Gleconre et ses filiales de polluer mais également de ne pas respecter les principes de diligence raisonnable en matière de droits humains et d’environnement.

Ce principe directeur des Nations Unies  mesure pour les entreprises minières leurs  relations avec les communautés, accès à l’eau, droit à la santé, droit à l’alimentation et droit à un revenu.

Pour cette ONG Glencore et ses filiales en RDC sont loin de respecter les droits des communautés en matières de pollution, santé et même alimentaire. Ce rapport relevé  quelques faits entre 2013 et 2018 sous-tendent cette affirmation.

Ce rapport  parle notamment des déversements en provenance de l’entreprise MUMI une filiale de Glencore  qui ont entrainé des dégâts aux cultures et aux champs de 26 familles paysannes à Moloka sur une période d’une année en 2013–14.

La même entreprise a été également accusé par une enquête du CAJJ une ONG locale, le 9 janvier 2018, d’avoir déversés des eaux usées de couleur noirâtre et dégageant une forte odeur dans les champs  de la population à Moloka.

En avril 2017, un déversement s’est produit durant la nuit depuis la barrière de MUMI vers les champs de Kaindu, un village de quelques centaines d’habitants dont les champs sont situés à la limite sud de la concession de MUMI. Les poissons et des grenouilles étaient morts durant la nuit du déversement. Certaines cultures ont subi des dommages.

En janvier 2018, lors de fortes pluies, une digue a cédé à l’intérieur du site de KCC une autre filiale de Glencore , provoquant un déversement de NASH (hydrosulfate de sodium, un produit chimique basique sous forme de liquide de couleur noire) dans un drain sur une distance de 4 kilomètres à l’extérieur de la concession de KCC dans le quartier de Tshamundenda. Ce déversement a endommagé des cultures dans de nombreux champs et jardins. Des étangs piscicoles ont également été touchés, dans lesquels les poissons ont été tués. Un total de 460 ménages avait été  touché.

Droit à la santé et l’alimentation bafouée

Ces pollutions et ces « déversements involontaires » régulier sont clairement un impact négatif sur le droit à l’alimentation des populations qui vivent autour des sites miniers de KCC et MUMI. Même si des compensations sont versées, les paysans se retrouvent avec des champs ou des jardins impropres à la culture.  Dans les cités de Musonoi et Luilu, durant la saison sèche (avril à octobre), les habitants souffrent de la poussière qui provient du passage des camions de KCC et d’autres entreprises ainsi que de véhicules privés. A Musonoi, les poussières proviennent également des remblais des résidus miniers de KCC qui sont très proches des habitations. Dans son rapport annuel de 2017, KCC reconnait que les poussières ont un impact négatif sur la population.

Accès à l’eau

Durant de nombreuses années, la rivière Luilu a été polluée par différentes entreprises minières, dont KCC : cette situation a aliené le droit à l’eau des populations de Luilu. «  C’est pourquoi KCC a une responsabilité de s’engager à ce que l’accès à l’eau de ces populations soit à nouveau garanti. Depuis 2007, des habitants, organisés en comités, demandent à KCC de s’engager dans ce sens. » Estime ce rapport.

Ainsi ce rapport exige une régulation contraignante pour les multinationales suisses notamment Glencore , telle que l’exige l’Initiative pour des multinationales responsables, est absolument nécessaire afin de garantir un meilleur respect des droits humains et des standards environnementaux .

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