RDC: Guerre des tranchées entre Gécamines et société civile : Albert Yuma parle, les ONG contre attaquent
Les organisations de la société civile impliquées dans la gouvernance des ressourcés naturelles en RDC désapprouve et condamnent l’approche et les propos jugés discourtois et doublés des menaces selon elles, à l’égard des acteurs de la société civile. Ces propos ont étés tenus par le président du conseil d’administration(PCA) de la Gécamines Albert Yuma lors du point de presse basé sur « La vérité sur les mensonges des ONG en RDC » le 28 novembre dernier au pullman hôtel de Kinshasa. Toutefois ces organisations considèrent cet acte comme un début de la mise en œuvre de l’obligation de la Gécamines à rendre compte aux citoyens et l’invite à un dialogue franc et à l’amélioration de son approche de communication.
Pour ces organisations, la société civile n’est pas ennemie de la Gécamines encore moins de l’État congolais. Elles citent à titre illustratif la contribution de la Société Civile dans la revisitation des contrats miniers, la révision du code minier et du règlement minier qui n’est pas à démontrer.
Ces organisations rappellent que le souci majeur de la société civile est de voir la Gécamines relancer ses activités de production minière et de redevenir un acteur majeur dans le secteur minier congolais.
Elles rappellent en outre que la Gécamines avait en 2011 rendu public son plan de relance avec comme objectif la mobilisation d’un investissement d’environ 950 millions de dollars américains pour une production de 100. 000 tonnes de cuivre à atteindre en 2015. Malgré les chiffres importants présentés lors de la conférence de presse de ce 28 novembre, ces organisations déplorent le fait que ce plan n’ait pas atteint les objectifs escomptés.
Par ailleurs ces organisations estiment que certaines données présentées par la Gécamines comme réponses aux inquiétudes des ONG lors de ce point de presse ne corroborent pas avec les déclarations faites à l’ITIE et cela nécessitent des échanges avec la Gécamines après leurs analyses.
Elles demandent donc à la Gécamines de devenir de plus en plus transparente dans sa gestion en publiant les états financiers, les rapports annuels, et les différentes transactions telles qu’exigées par le code minier, l’OHADA, la loi relative aux finances et la norme ITIE.