Lubumbashi : les femmes entrepreneures plaident pour  l’assouplissement des conditions d’octroi des micros crédits

Lubumbashi : les femmes entrepreneures plaident pour  l’assouplissement des conditions d’octroi des micros crédits

Ce plaidoyer a été fait  dans un mémorandum adressé au Chef de l’État et déposé au gouverneur de province à  l’issue de la marche organisée ce jeudi 25 avril 2019 à Lubumbashi. Ces femmes ont demandé au président de la république entre autre l’assouplissement des conditions d’octroi des micros crédits  et c’est en vertu  de l’article 18 de la Charte des petites et moyennes entreprises  qui stipule :<<l’Etat prend l’engagement de favoriser l’accès des petites et moyennes entreprise au financement >>.

Dans ce mémorandum, les femmes dénoncent les disparités entre homme et  femme dans le cadre d’accès au micro finance. En 2016 par exemple, le gouvernement avait ,  mis à la disposition d’OPECEC, via une banque, des fonds (des micros crédits) en faveur des petites et moyennes entreprises. «    A la suite du dépouillement des demandes soumises, les données en  notre possession renseignent que 62 % des hommes ont reçus le crédit contre 38 %% des femmes alors que beaucoup des propositions des projets étaient soumises par les femmes. »

De plus ces femmes ont également déploré le fait que la condition liée à la soumission d’une proposition ile projet requiert une certaine technicité que nombre des  femmes n’ont pas. « Et oblige les soumissionnaires de recourir au service d’un expert ce qui nécessite des couts alors que la plupart d’entre elles sont soumises à une économie de survie. » Ont-elles également écrit dans leur mémorandum.

Elles plaident  aussi la réduction du taux d’intérêt qui est à l’heure actuelle de 5 %. Elles souhaiteraient que ce taux passe à 2 %. Pour elles, cette façon de faire va favoriser l’éclosion des petites et moyennes entreprises conformément à l’article 19 de la charte l‘État prend l’engagement de relancer et promouvoir les Banques de développement et facilite l’éclosion des micros finances».

Il faut également dire que ces femmes se considèrent comme moteur du développement de la RDC. Car à ce jour, les rôles sont inversés et que les femmes sont pour la plupart celles qui soutiennent leurs foyers grâce aux petits commerces.  Malheureusement, par manque d’une politique gouvernementale visant l’émergence des petits commerçants notamment par l’octroi des crédits, ces femmes continuent à faire un commerce de survie.

Ces femmes  entrepreneures voudraient voir le chef de l’État s’impliquer personnellement pour l’émergence des petites et moyennes entreprises.À noter que ces femmes se sont faites accompagner par deux ONG de droits de l’homme à savoir Justicia ASBL et ACDH.

 

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