RDC : 9,8 millions des personnes sont en crise alimentaire renseigne une étude menée par deux Professeurs de l’UNILU
Analyser les dispositifs de prévention et de gestion des crises alimentaires en RDC et plus spécifiquement les mesures d’urgence prise en vue de leur atténuation , c’est l’objectif d’une étude faite sur la sécurité alimentaire par DAMIEN MUTEBA KALALA et Jule Nkulu tous deux professeurs à l’université de Lubumbashi, faculté de l’agronomie .
Financé par la fondation Konrad Adenauer, cette étude a duré 3 mois. Pour avoir les données, les deux auteurs ont recourus aux outils tels que le focus groupe ou entretien semi-directif, enquête de ménage qui a permis de comprendre les scores de variétés alimentaires, l’analyse documentaire ainsi que le rapport des agences de Nations Unis. Les éléments récoltés ont permis aux deux professeurs de produire une revue stratégique et promotion de bonne pratique.
Au terme de différentes analyses, les résultats principaux de l’étude renseignent qu’en RDC, 9,8 million des personnes sont en crise alimentaires et des moyens d’existences aiguë et 3,3million des personnes en situation d’urgence et reparti dans les zone sous influence de groupes armées nationaux et internationaux, touchées par les épidémies, les maladies et ennemi de la culture et ayant accueilli les refuges Sud Soudanais, Centrafricains, et Burundais.
Les facteurs sont à la base de la crise alimentaire en RDC
Plusieurs facteurs sont à la base de la crise alimentaire en RDC, c’est notamment le faible investissement dans le secteur agricole ayant entrainé une baisse de la production à cause d’un accès très limites aux outils et aux intrants agricoles de qualité, l’exploitation artisanale minière, le mauvais état des routes et voie de desserte agricole, le désastre naturel, les épidémies récurent, les conflits armes et les déplacements massifs des populations dans les zone de conflits.
L’insécurité alimentaire et la malnutrition sont à signaler dans la majorité des territoires de la RDC, mais principalement dans les provinces du Kasaï centrale, Nord Kivu, Sud Kivu, Haut Katanga, Ituri et Tanganyika.
Les provinces les plus touchées par la crise
La province du Kasaï centrale fait face à la pire crise alimentaire ou la production agricole est en berne. La région du Kasaï compte environ 2,8 million de personnes en crise alimentaire et moyen d’existence aiguë, 1,8 million de personnes sont en phase 3 et 1 million en phase 4, le territoire qui est les plus affecter et en situation d’urgence.
Dans le Nord Kivu 60,1 % des ménages sont affectés par l’insécurité alimentaire sévère et modéré soit environ 4,4 million de personnes ; 20,7 % des ménages représente environ 1,5 million des personnes sont en insécurité alimentaire sévère ; 39,4 % soit 2,9 million de personnes sont en insécurité alimentaire. Dans la zone de sante du territoire de Kabambare, Fizi et Shabunda le seuil d’urgence sont largement dépasse. Le taux de prévalence de la malnutrition et le niveau de la sécurité alimentaire est en phase 3, en plus de déplacement massif interne entraine un niveau de vulnérabilité sévère.
Le territoire de Kabambare, Fizi, Uvira, Kalehe, Bagombo pour ne citer que cela, l’étude rapporte qu’une détérioration globale des indicateurs de sécurité alimentaire en passant de la phase 2 en 2016 a la phase 3 en 2017.
Selon le rapport du 16eme cycle de l’IPC, 53 % de la population de la province de Tanganyika sont classes dans les phases 3 et 4 de la sécurité alimentaire et 50 à 60 % des ménages ont un Scor de consommation alimentaire pauvre et limite.
Quand a la province du Haut Katanga, les territoires de Pweto et Mitwaba les taux de malnutrition aigüe globale avoisine ou dépasse le seuil d’urgence de 15%, le taux de malnutrition sévère de mortalité des enfants de moins de 5 ans dépassant également les le seuil d’urgence.
Ayant perdu la majorité de leur moyen d’existence à cause de déplacement dû aux activités de milice, les communautés de ces territoires demandent une assistance alimentaire et agricole immédiate en faveur de leur réintégration locale à court et à moyen terme.
Privée d’accès a la nourriture, a l’eau potable et aux infrastructures d’hygiène et assainissement et aux services de santé et aux dépistages, la population de djugu dans la province de l’Ituri présente les catégories les plus élevé de a la malnutrition aigüe et sévère, en particulier les catégories le plus vulnérable telle que les enfants de moins de 5 ans, les femmes enceinte et allaitantes.
Environ 3,8 % des enfants de 6 à 59 mois sont affectés par la malnutrition aigüe et sévère de 7,1 % soit 34799 enfants des mois de 5ans a risque.
Comme dispositif de prévention de la crise alimentaire, la réponse aux crises alimentaires peut se concevoir comme une réponse dictée par des principes souffrance humaine et le menace à la vie humaine.
Renforcer la résilience de l’Etat primordiale pour lutter contre l’insécurité alimentaire
Pour lutter contre l’insécurité alimentaire, le professeur Kalala a proposé quelques recommandations entre autre , garantir une sécurité publique, renforcer la résilience de l’état , crée un climat de confiance mutuelle entre la population et les institutions publiques , mise en place de réforme politique publique , Mobilisation des ressources stratégique en niveau national, provinciale, territoriale pour une réponse rapide en cas de catastrophe naturelle et de crise, promouvoir des mesures de protection sociale en faveur de population vulnérable, notamment les filets de sécurité alimentaire et nutritionnelle, les transferts monétaires en cas de nécessiter la distribution alimentaire.
Il faut retenir que cette étude a été présente pendant 2 jours du 22 au 23 juillet dans l’enceinte de l’école primaire Imara c’était au cours d’un atelier organisé par la Fondation Konrad Adenauer .
À noter que cette étude a été effectuer dans les territoires de Mitwaba et Pweto dans le Haut Katanga, toute la province de Tanganika , dans le Kasaï centrale ainsi quelques coins de la ville de Kinshasa.