RDC :L ’exercice des libertés publiques dans l’ex-Katanga connait un recul
En RDC , les provinces démembrées du Katanga ont fait un bon en arrière en ce qui concerne notamment l’exercice des libertés publiques et le droit aux manifestations. Le constat est fait par les activistes des droits vivant à Lubumbashi et Kolwezi.
À Kolwezi justement dans la province du Lualaba , le maire de la ville a signé ce mardi 23 juillet 2019 un communiqué interdisant toute manifestation publique. Ce communiqué vient répondre à la demande de la plate forme politique Lamuka sur la tenue d’un meeting vendredi 26 juillet.
‘’Avec l’engagement du chef de l’État à lutter pour le respect des libertés publiques et la mise en place d’un État des droits en RDC, nous avions espéré des changements réels mais la situation n’a pas beaucoup évoluée principalement dans la province du Lualaba , déclare Mike Lameki de l’ong Espoir basé à Kolwezi.
De son côté, Maitre Georges Kapyamba, de l’ONG ACAJ, Association pour l’accès à la justice juge la décision du maire de Kolwezi d’arbitraire et d’inacceptable
‘’ Nous pensons que la décision du Maire de Kolwezi rentre dans la politique du gouvernement provincial du Lualaba qui tend à interdire, étouffer ou réprimer des manifestations que ce soit des partis politiques de l’opposition et même de la société civile’’, affirme Georges Kapyamba
La difficulté pour certaines structures d’exercer leurs libertés publiques n’est pas une situation unique pour la province du Lualaba. À Lubumbashi dans le Haut Katanga, la marche des femmes au mois de mars contre le viol avait été frappé d’interdiction par le Maire de la ville. Aussi au mois de juin, la manifestation de l’Union des jeunes Katangais UJK pour exiger des explications sur la redevance minière n’avait pas été autorisée. Pour Maitre Timothée Mbuya de l’ONG Justicia asbl , c’est un recul dans l’exercice des libertés publiques
‘’On pensait qu’on avait évolué mais avec les décisions prises dans le Lualaba, et dans le Haut Lomami et même ici à Lubumbashi, on se rend compte qu’on ait en train de reculer de plus en plus. Car on ne peut pas comprendre que la constitution qui consacre le droit des manifestations et qui prévoit en même les obligations pour les autorités d’encadrer les manifestants soit violée en toute impunité et de manière délibérée, c’est inacceptable ‘’, assure Maitre Thimothé Mbuya