Lubumbashi : Profanation des tombes, Me Hubert Tshiswaka interpelle les autorités provinciales

Lubumbashi : Profanation des tombes, Me Hubert Tshiswaka interpelle les autorités provinciales

Le 1er août dernier, des dizaines des personnes se sont rendues au cimetière Penga Penga dans la commune de Lubumbashi. Surprise,   les vivants se disputent l’espace avec les morts. Plusieurs tombes sont détruites, certaines sont remplacées par des constructions des maisons  et des familles y habitent.

Maître Hubert Tshiswaka, ancien Directeur de l’institut des recherches en Droits de l’homme  et actuellement conseiller du Chef de l’État au Mécanisme de Suivi,  l’une des victimes de la profanation des tombes.

« Nous avons retrouvé la tombe de notre maman mais à moins d’un mètre, est érigé la fondation d’une maison. La tombe de notre sœur Florence a été profanée. Nous avons pu l’identifier grâce aux morceaux de dalles qui portaient encore les écriteaux. Nous avons décidé de la reconstruire, » témoigne-t-il.

Maître Hubert Tshiswaka rappelle que la destruction des  tombeaux est punie par le Code pénal Congolais. C’est ainsi que lors de sa visite à Lubumbashi, il a rencontré tant le Procureur de la République que le ministre provincial de l’Intérieur du Haut Katanga pour les interpeller sur  la question de la profanation des tombes au cimetière de Pengapenga . D’après lui, le respect aux morts est  l’un des indicateurs du développement d’un peuple.

 « Si on voit un groupe des gens  qui n’ont pas référence morale, qui se disent qu’ils peuvent aller  profaner les tombes et vendre les parcelles. Puis un autre groupe beaucoup plus grand, qui va acheter ces parcelles  là et vivre dans les cimetières ….  Dans quelle société  sommes-nous ? » S’interroge-t-il .

Pour Maître Hubert Tshiswaka, ce comportement est le reflet de la société Congolaise. Le citoyen Congolais ne sait plus respecter ses propres coutumes et même les normes internationales.

Du cote des autorités en province, Maître Hubert Tshiswaka n’a reçu que des promesses. Nous  avons mis en place une commission pour statuer sur cette question, lui ont déclaré le procureur ainsi que le patron de l’intérieur dans le Haut Katanga.

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