Lubumbashi: affaire vente du lycée Lubusha, l’archidiocèse donne sa version
Dans une communication livrée aux medias ce Mardi, l’archevêché de Lubumbashi a donné sa version des faits sur l’affaire vente du lycée Lubusha une école conventionnée catholique pour fille, comptée parmi les plus connues du Haut-Katanga. Cette affaire fait couler beaucoup d’encre et des salives depuis 11maintenant. Selon cette mise au point, l’archevêque de Lubumbashi Monseigneur Jean-Pierre tafunga va faire annuler la cession de 1400 hectares du lycée Lubusha.
C’est le vicaire général de l’archidiocèse de Lubumbashi, Monseigneur Denis Moto qui a lu le message de l’archevêque Jean-Pierre Tafunga. D’entrée de jeux le prélat catholique ne reconnaît pas un accord secret entre une société minière et des membres de l’Eglise. Jean-Pierre Tafunga dénonce un « second accord sans mandat de l’autorité légale », signé avec la société minière Excellen Minerals. « Il s’agit d’une cession de 1400 hectares, sur la concession du lycée Lubusha, à environ 80km de Lubumbashi, vers Likasi »
L’Archevêque promet des sanctions contre des religieux impliqués dans cette affaire et annonce qu’il va déclencher le processus d’annulation du contrat secret.
Que s’est –il réellement passé
D’après l’archevêque, la société minière EXCELLEN MINERALS était venue faire l’offre de la construction d’un mur de clôture pour la sécurité de l’école et du couvent des sœurs qui travaillent dans le dit lycée. Cette offre fut agréée et la clôture construite. Quelques temps après, la même société revient solliciter une partie de la concession de deux cent hectares pour la construction d’un camp provisoire de maisons pré fabriquées en faveur de son personnel pour une durée d’une année. Seul cent-quatre vint six hectares sur deux milles quatre cent quatre-vingt-trois(2483) lui ont étés disponibilisés.
Selon cette offre, après ce délais d’une année l’archidiocèse reprendrait la partie cédée. La société avait promis de construire en échange des nouvelles maisons pour le corps enseignant du lycée avant leur relocalisation du camp.
C’est dans ce contexte, que l’archevêque avait donnée mandat à ses collaborateurs chargés des œuvres et des affaires foncières au sein de l’archidiocèse de Lubumbashi de s’occuper de ce dossier assistés de deux avocats et par rapport à ce mandat seul 186 hectares étaient concernés.
Un retour surprenant et sans accord préalable
« Malheureusement », insiste encore l’archevêque Tafunga, la société minière revient aux affaires pour sollicité une nouvelle portion de la concession. Cette fois l’accord a eu lieu entre la société minière et ses collaborateurs (deux précisément), sans lui donner « des informations claires ». Et « sans accord préalable », par ailleurs, les deux parties, se servant de l’accord précédent, ont signé un nouveau.
L’archevêque indique un virement bancaire colossal vers un compte de l’Église. Un million de dollars américains. Excellen Minerals enverra seulement après, explique la note, des agents pour préciser que l’argent venait d’elle. Sans « aucune précision sur l’étendue cédée », note le chef de l’Eglise de Lubumbashi. Pour le chef de l’Eglise, l’initiative de céder définitivement une partie de la concession de Lubusha n’était pas de lui.