Haut-Katanga: voici les raisons du maintien de la grève des pétroliers
Déclenchée depuis le jeudi 7 Aout dernier, la grève des pétroliers de la zone sud se poursuit. Patrick Muland président des pétroliers du Haut Katanga et premier vice-président de la FEC (Fédération des entreprises du Congo) explique que la grève se prolonge pour maintenir le stock des carburants qui reste. Selon lui continuer à vendre comme ils les faisaient au paravent, c’est une décapitalisation.
« Nous avons maintenu la grève parce que, ouvrir serait même pire que de maintenir pour l’instant le minimum de stock parce que continuer à vendre comme nous les faisons, vous le savez c’est une décapitalisation et nous espérons que le maintien de ce stock avec la nouvelle structure pourra amoindrir les casses que nous connaissons pour l’instant » a-t-il dit
Patrick Muland ajoute que ce qui a changé la donne ce que les différents qui opposent les pétroliers c’était par rapport à l’attitude du ministère de l’économie. « C’est à dire que deux réunions ont eu lieu. Tous les éléments avaient été déposés sur la table de madame la ministre mais cela est resté lettre morte et on n’avait pas de réponse ». Ce qui a poussé les pétroliers à faire recours à la hiérarchie du ministère de l’économie. « Il est tout à fait normal que le recours qui a été porté auprès du premier ministre qui nous a tendu la main, il n’est que logique de partir vers l’autorité vers laquelle nous avons adressé ce recours. Il serait contradictoire à ce stade de ne pas aller répondre à l’invitation de l’autorité vis-à-vis de qui nous nous sommes adressés pour pouvoir trouver une solution à la situation ».
Les pétroliers de l’ancienne province du grand Katanga se sont donc décidés de se rendre dans la capitale, pour des discussions avec le premier ministre en vue de trouver de solutions au problème qui sont à la base de ce mouvement de grève qui est à son sixième jour ce mardi et les conséquences se font déjà sentir. C’est notamment la hausse du prix du litre de carburant chez les revendeurs appelés «Kadhafi » ainsi que la hausse du prix de transport en commun.
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