Haut-Katanga:70% des personnes dans les prisons sont en détention préventive
Ceci ressort du communiqué de presse du Comité de suivi pour la contribution des Communautés et Eglises à la Transformation humaine COSCCET, une ONG de Promotion de la Démocratie en RDC. Ce communiqué publié au cours de ce mois d’aout et reprenant des statistiques jusqu’au 30 juin 2020 indique que les prisons dans la province sont surpeuplé non pas des prisonniers mais plutôt des personnes en détention préventive.
Selon l’ONG, le monitoring réalisés dans les prisons de la Kasapa, Kipushi, Buluo et de Boma à Likasi. Indique que 70 % des personnes sont des détenues. A la prison de la Kasapa par exemple, la population atteint le nombre de 2399. Et seuls 626 sont des condamnés alors que 1777 sont des prévenus attendant un jugement. – Le recours abusif à la détention préventive, L’augmentation du nombre des
Cette situation est consécutive à l’insuffisance du nombre de lieux de détention, la diminution d’octroi des libérations conditionnelles aux condamnés, des libertés provisoires aux inculpés et la sous-utilisation du mécanisme de condamnation avec sursis ainsi que le recourt abusif à la détention préventive par des magistrats.
L’ONG est préoccupée par cette situation. Au sein des prisons dans la province, la Séparation des catégories des détenus n’est pas respectée, les hommes, les femmes et les mineurs sont gardés dans la même enceinte que les condamnés. L’ONG attire l’attention sur l’insécurité, surtout pour les femmes qui risquent d’être victimes des diverses violences.
Ainsi le COSSCET recommande de faciliter et généraliser l’acceptation des propositions de mise en liberté conditionnelle adressées par les directeurs de prisons. Les magistrats doivent également privilégier de peines alternatives à la privation de liberté pour d’autres infractions telles que la loi le prévoit. De plus, il faudra limiter les longues détentions préventives. Quant au procureur, ils doivent mettre en place des systèmes d’identification des cas de détention irrégulière, avec l’assistance du greffe de la prison. Et surtout procéder à la régularisation des cas des irrégularités identifiées.