RDC: 30 communautés se mobilisent pour la gestion de la foret de Miyombo

RDC: 30 communautés se mobilisent pour la gestion de la foret de Miyombo

En République démocratique du Congo , plus de 11 milles personnes des villages de la région du Katanga sont engagées  depuis trois ans dans la protection de  leur foret et de la biodiversité . Ces populations reparties en trente communautés devraient gérer jusqu’à plus de 200 milles hectares de forêt claire dite ‘’ Foret de MIYOMBO’’. Le projet sur la gestion des Forets de MIYOMBO, initié par le gouvernement Congolais ,  est exécuté par la FAO pour un coût d’environ  19 millions des dollars . La RDC  devrait contribuer à hauteur de près de 5 .6 millions des dollars.

La forêt de Miyombo est une savane boisée comprenant plusieurs espèces d’arbres  qui s’étend sur 5 millions des kilomètres  carrés  et couvre une large ceinture entre l’Afrique  centrale et Australe. C’est  la plus grande forêt sèche dans le monde  et constitue la ressource principale pour les populations riveraines .

Au  village Katanga , cette  forêt est  rongée chaque année par  l’agriculture , le feu de brousse et  l’exploitation du charbon du bois. Depuis trois ans, la  FAO sensibilise les  communautés   sur les  conséquences néfastes  de la destruction  de leur forêt. Et les habitants  du village Katanga ont décidé d’agir. Ils ont mis en place un comité de gestion de leur forêt et  une brigade de surveillance. Constantin Kautu est le vice président du comité

 ‘’Nous avons constaté que la situation devenait difficile. Notre forêt disparaît du jour au jour. Elle est envahie par des exploitants du bois qui viennent des centres urbains comme Lubumbashi ou Likasi. Nous avons décidé d’assurer la protection de notre seule richesse. Nous sommes allés voir le Chef  du village; nous avons demandé une concession forestière. Le chef nous l’a accordée. Ensuite ,nous avons été formés par la FAO et ses partenaires. Maintenant  nous avons des brigadiers  et des pépiniéristes.  Nous récupérons  les semences d’arbres sauvages,  faisons des pépinières pour reboiser notre foret.’’

Le chef du village Katanga est conscient du degré de la déforestation  dans son entité et surtout des conséquences sur le changement climatique. Il a lui-même adhéré  au projet. La preuve est qu’il a cédé une partie de la forêt à la communauté. Le chef Jean Mankumbwa Shemu

 ‘’  Nous avons reparti la concession forestière en trois zones d’exploitation. Il y a une partie qui constitue la réserve. Ici , nous conservons les arbres qui existent et nous reboisons les endroits complètement déboisés. Et là, l’abattage des arbres est  strictement interdit. Nous avons une autre partie destinée à l’agriculture. Enfin  il y a la zone ou on peut procéder à l’abattage pour faire par exemple du charbon de bois  mais  dans le respect des règles. Aujourd’hui, notre communauté sait qu’elle ne peut plus exploiter la forêt  n’importe comment.

Depuis trois ans, la FAO accompagne  une vingtaine des communautés de la région du Katanga dans ce  projet .Et les résultats sont prometteurs. Innocent Ombeni, chef du sous bureau FAO à Lubumbashi donne des précisions

Q : Mr Innocent Ombeni, en quoi consiste l’accompagnement de la FAO dans ce projet ?

 R_ La FAO a tout d’abord accompagné le gouvernement Congolais dans la rédaction de ce projet qui devait répondre  aux problèmes de déforestation identifiés dans la zone autour de la ville de Lubumbashi. Il y a ici trois grands moteurs de déforestation à savoir l’agriculture sur brulies, le feu de brousse et l’exploitation du charbon de bois.

Q : combien des communautés sont-elles ciblées par le projet ?

La cible du projet était des 50 communautés pour 80 milles hectares à mettre sous gestion. Mais avec la revue à mi-parcours du projet, il a été décidé de revoir à la baise le nombre des communautés à 30 et à la hausse le nombre des superficies à mettre sous gestion  soit  150 milles hectares. Avec les 23  premières communautés que nous avons accompagnées jusques là, nous  sommes  déjà autour de 200 milles hectares de superficies placées sous la gestion communautaire. Donc la cible en terme de superficie,  sera de plus de 100% de succès pour le projet.

Pour l’heure ,les  30 communautés locales  n’ont qu’un seul soucis, assurer la sécurité de leurs concessions forestières en obtenant du gouvernement provincial du Haut Katanga les titres de propriétés. ‘’ Les projets d’arrêtés d’attribution des concessions forestières se trouvent dans le  bureau du gouverneur en attente de la signature’’  assure Sandra Akenda, coordinatrice nationale du projet de Gestion communautaire des forets de MIYOMBO. Mais déjà, en trois ans de sa mise en œuvre, certaines espèces des plantes, d’animaux  et insectes qui avaient disparus, réapparaissent, témoignent les habitants des villages. C’est par exemple les champignons, les chenilles, les abeilles….