Haut-Katanga:l’affaire de 32 Chimpanzés saisis au Zimbabwe, soulève des questions sur la fraude aux frontières
Le 9 septembre dernier, le Ministère de l’Environnement et Développement Durable annoncé la saisie au Zimbabwe des mains des trafiquants illégaux, en date du 0 8septembre2020, de 32 spécimens vivants de chimpanzés auraient transité par la Province du Haut-Katanga. La grande question est celle de savoir, comment les 32 chimpanzés ont traversé les frontières congolaises ? Cosmos Wa Wilunguta Directeur Général de l’Institut Congolaise pour la Conservation de la Nature ICCN s’est dit inquiet de cette situation et s’interroge sur l’efficacité des contrôles aux frontières de la RDC.
En effet 4 individus dont 3 de nationalité Congolaise et 1 de nationalité malawite ont été appréhendés précisément à Chirundu, ville frontalière de Zimbabwe et de La Zambie, située à quelque 400 Km de la capitale Harare. Ceux-ci sont passés le poste frontalier terrestre de Mokambo, dans la Province du Haut-Katanga, pour se diriger vers [‘Afrique du Sud sans qu’ils ne soient inquiétés ni aux frontières Congolaises ni celles Zambiennes.
Une affaire révélatrice des fraudes aux frontières
« Ceci pose un sérieux problème à notre pays, comment ça traversé la frontière de Mukambo, , comment ça traversé la Zambie pour être arrêté au Zimbabwe ? S’est interrogé Cosmas Wa Walingula au cours d’une interview. Pour lui, il s’agit d’un réseau maffieux qui incluerait non seulement ces personnes mais aussi certains qui travaillent aux frontières RDciennes. « Ce réseau doit avoir des personnes à plusieurs niveaux pour avoir 32 Chimpanzés mais aussi le faire sortir du pays. S’ils sont passés soit il y a eu une histoire de commissionnement de la part des personnes commis aux douanes ou c’est par ignorance ». a encore expliqué le directeur de l’ICCN. Dans la mesure où le Chimpanzé est une espèce protégée. Il ne peut être ni vendu ni donner en cadeau. Il n’est peut qu’être donné dans les cadres des échanges être établissement ou pays. Et donc « ils ne peuvent pas traverser aucun pays ».
Point de vue soutenue par Maitre Sabin Mande coordonnateur du Réseau Ressources Naturelles. « C’est la fraude, la criminalité environnementale qui se développée au niveau de nos frontières. » A –t- il expliqué. Toutefois il ajoute que ces services ne sont pas suffisamment outillés et laissent parfois des animaux sauvages sans tenir compte de la spécificité des questions environnementales ou des ressources naturelles qui doivent traverser nos frontières. Il propose un renforcement de capacités pour les travailleurs aux frontières en vue de lutter contre cette fraude.
Un commerce qui a déjà pris de l’ampleur
Il faut dire que pour l’ICCN, c’est un commerce qui a déjà pris de l’ampleur. « Le niveau que ça prend démontre que les pratiques doivent être très importantes «. Pour lui, si c’était un commerce naissant, les individus arrêtés pouvaient avoir deux ou 3 spécimens. » A expliqué le Directeur de l’ICCN. Pour avoir 32 individus, ces trafiquants doivent avoir pratiqué plusieurs fois et être sûr qu’ils passeront facilement les frontières a expliqué Cosmos Wa Wilungula.
Il faut dire que ces espèces ont été transportées dans des camions avec des caisses à l’intérieur. Ceci prouve également que ces commerçants sont très aguerris. Et ont une maitrise dans le commerce des espèces protégées.