Leila Zerrougui: « Le régime politique actuel reste fragile et pourrait encore s’effondrer »
La Représentante spéciale du Secrétaire général de l’ONU en RDC Leila Zerrougui a prévenu au conseil de sécurité le caractère fragile de la coalition au pouvoir dans une perspective qui n’assure pas le développement en raison de la situation politique actuelle. C’était au cours de la réunion du conseil de sécurité tenue par visioconférence ce mardi 06 octobre 2020 que la cheffe de la MONUSCO a signifié ses inquiétudes.
Pour la patronne de la MONUSCO, la situation que traverse la république démocratique du Congo est loin d’assurer de l’espoir pour un développement durable dans l’ensemble de la RDC. Et, ce malgré une lueur d’espoir déclenchée par l’alternance au sommet de l’Etat après les élections de 2018.
« De sérieux défis demeurent et il y a manifestement beaucoup de travail à faire pour placer le pays sur la voie de la stabilité à long terme et du développement à long terme », a expliqué Mme Zerrougui aux membres du Conseil de sécurité de l’ONU.
S’agissant de la situation politique, l’envoyée de l’ONU en RDC Leila Zerrougui a estimé que la classe politique accepte et apprécie même les opportunités offertes par la coalition au pouvoir, mais qu’il existe des tensions persistantes entre les membres qui dirigent le pays en coalition (FCC-CACH).
« Le risque politique du positionnement avant les élections de 2023 deviennent la priorité absolue, à l’exclusion des réformes de gouvernance et des mesures de stabilisation dont le pays a besoin, Le régime politique actuel reste fragile et pourrait encore s’effondrer « , a-t-elle prévenu la cheffe de la MONUSCO.
Bien que la crainte de Leila soit une réalité sur la situation politique que traverse la RDC à trois ans du scrutin constitutionnellement prévu en 2023, Félix Tshisekedi ne cesse de venter ses relations avec son prédécesseur Joseph Kabila quand bien même leurs lieutenants manifestent le contraire et la persistance de la crise depuis l’alternance au sommet de l’Etat.