Haut Katanga : les femmes rurales exclues des subventions agricole
Le Gouvernement provincial du Haut Katanga a depuis plusieurs années instituées des subventions aux agriculteurs en vue de favoriser une production locale et une autosuffisance alimentaire. Ces subventions données sous formes des semences et engrais sont souvent remboursables à la fin de la saison agricole. Les femmes rurales de cette province, se disent exclues de ces aides qui visent le secteur.
Rencontrées lors de la foire agricole organisée par le Réseau National des Femmes Rurales RENAFER en sigle à Lubumbashi dans la commune de la Kenya du 27 au 29 octobre 2020. Ces femmes venues des plusieurs villages dont Kyembe , Kapolowe ,Kambove ainsi que d’autres villages de la province, ont exposé leur produits et ont bénéficié d’un encadrement technique. Elles déplorent le fait que le gouvernement ne leur octroie aucune subvention. « Le gouvernement ne nous appuient pas, par exemple pour les villages agricoles, le gouvernement a subventionné des personnes vivant en ville », a expliqué Georgette une femme rurale rencontrer sur place. Elle ajoute : « Nous avons aussi des concessions nous avons besoins d’une aide car nous n’allons pas abandonner nos champs et venir en ville pour être subventionnées ». « Nous avons besoins d’engrais et des tracteurs et d’expert s pour nous encadrer, car nous cultivons avec nos mains et avec nos propres moyens ». ajoute une autre femme.
Elle n’est pas la seule à déplorer cette situation, abondant dans le même sens, Annie Kapufi coordonnatrice de RENAFER reconnais que les femmes rurales sont abandonnées à leur triste sort alors que c’est elles qui nourrissent parfois les villes avec des produits bio. Elles devaient être les premières à bénéficier de subvention de l’État pour favoriser l’autonomisation de la femme. Autre chose, elle plaide également pour que des mesures soient prises notamment pour favoriser la production locale en défaveur des importations notamment celles provenant de la Zambie.
En plus des subventions, elles souhaiteraient que le gouvernement se penche sur l’amélioration des routes de dessertes agricoles pour leur permettre d’acheminer leurs produits. Une femme explique par exemple que pour acheminer ses produits dont le Gombo, elle a parcouru 75 km sur une Moto avec tous les risques d’accidents.
Ces femmes se disent prête à recevoir ces subventions mais aussi à rembourser les engrais dont ils auront à bénéficier ce qui va leur permettre de sortir de l’agriculture d’autosuffisance à une agriculture qui bénéficiera à toute la communauté.