Crise en RDC: quand Shadary et Mwilanya sollicitent l’ingérence des nations unies
Les gros poissons du front commun pour le congo de Joseph Kabila sont à la recherche de l’appui extérieur pour résoudre la crise politique qui secoue le pays et la coalition fcc-cach. Ce lundi 14 décembre 2020 Nehemie Mwilanya, Ramazani Shadary ont sollicité à Jean Pierre Lacroix, Secrétaire général adjoint des Nations unies chargé des opérations de maintien de la paix son intervention pour faire calmer la crise institutionnelle et faire reculer le divorce annoncé entre le fcc-cach par le président Félix Tshisekedi.
Oui, la politique est dynamique et les choses vont très vite. Il y a seulement quelques temps, le Front Commun pour le Congo, famille politique de Joseph Kabila alors au pouvoir, s’indigner de l’ingérence extérieur pour résoudre la crise politique en République Démocratique du Congo en guise de la souveraineté du pays de Lubumbashi. Aujourd’hui, c’est le schéma adopté par les lieutenants de l’ancien président pour arrêter l’hémorragie politique dans son revers en faveur de l’actuel président de la république, Félix Tshisekedi.
Le coordonnateur du FCC qui était accompagné de Ramazani Shadary secrétaire permanent du PPRD, Raymond Tshibanda et Bienvenue Liyota, tous fidèles de Joseph Kabila et ont sollicité l’audience. Ils ont été reçu à Kinshasa par Jean Pierre Lacroix accompagné de la patronne de Monusco, Leila Zerrougui. Le menu de leurs échanges a rodé autour de la crise politique et la rupture de la coalition fcc-cach.
« Vous avez entendu la position du Président de la République qui est autorité morale de CACH, qui a mis fin unilatéralement à la coalition », a fait remarquer Néhémie Mwilanya à la sortie de l’audience avec Monsieur Lacroix.
C’est ainsi qu’ils ont invité Lacroix à s’investir pour prévenir tout risque lié à cette rupture politique qu’ils qualifient de graves « Nous avons quand même attiré l’attention du secrétaire général adjoint des Nations unies sur toutes ses ruptures qui arrivent et la nécessité de jouer à la prévention », a ajouté Néhémie Mwilanya.
La situation qui met en chao le fcc, reste la destitution de Jeanine Mabunda au perchoir de l’assemblée nationale « Il y a aussi la situation au sein de l’Assemblée nationale, du Parlement en général. Le parlement est le socle de notre démocratie qui est représentative. Aujourd’hui, lorsqu’ on torpille la légitimité des élus issus des urnes et on pense que l’on peut fabriquer une autre légitimité et arriver à une nouvelle majorité, c’est quand même une rupture importante », a déploré Néhémie Mwilanya.
Par cetre demarche, sur les réseaux sociaux, certains se moquent du coordonnateur du fcc et ceux qui l’ont accompagné en revenant sur leur position quand ils étaient encore au pouvoir et disent à leur tour « non à l’ingérence extérieur et oui la souveraineté nationale ». Pendant ce temps, pour Félix Tshisekedi la coalition entre fcc et le cach appartient déjà à l’histoire. Au fcc de lire les signes du temps.