Insécurité à l’est : les activités paralysées dans plusieurs villes en solidarité aux victimes des massacres
En solidarité avec les populations victimes des massacres sanglants des groupes armés, les activités ont été suspendues dans plusieurs villes du pays pour dénoncer également le silence des autorités de la république.
Les activités économiques sont suspendues pour deux jours à partir de ce lundi 19 avril à Buta dans la province de Bas-Uele. Dans un communiqué diffusé ce lundi sur les radios locales, les commerçants disent observer l’arrêt de toutes les activités économiques en solidarité avec les populations de l’Est du pays, victimes des massacres depuis 2014.
Dans la ville de Béni dans le nord Kivu, plusieurs élèves ont envahi ce même lundi 19 avril la cour de la mairie de Beni. Ils ont, à travers un mémorandum remis au maire, invité le Chef de l’Etat à venir à Beni dans les 72 heures, pour statuer sur la situation sécuritaire. Les activités socio-économiques restent paralysées, malgré certains messages annonçant la suspension des journées ville morte et la reprise des activités ce jour. Toutes les maisons de commerce sont restées fermées hormis les pharmacies et certaines structures hospitalières.
Du côté de la ville de Butembo totalise deux semaines successives de paralysie, à la suite des manifestations demandant le retour de la paix et le départ de la MONUSCO de la région. Des sources locales affirment sur radio okapi que les activités économiques, les grandes maisons de commerce de la ville et toutes les galeries restent toujours fermées.
Dans la province de l’Ituri secouée également par l’insécurité, la société civile menace de décréter trois journées ville morte duos la ville de Bunia « Si le gouvernement central ne trouve pas de solution à la crise sécuritaire que connait l’Ituri, la société civile Forces vives de cette province va décréter trois journées ville morte à partir de ce lundi 19 avril. »
En dépit de plusieurs morts enregistrés à Beni au cours de la semaine dernière dont les corps ramassés, Neuf personnes ont été tuées et plus de vingt maisons vandalisées lors des affrontements samedi 17 avril entre l’armée et les miliciens de la Force patriotique et intégrationniste du Congo (FPIC), à Nyankunde à plus ou moins 45 km de Bunia. La population attend toujours la concrétisation de la promesse du président de la république, Félix Tshisekedi d’éradiquer l’insécurité à l’est de la RDC.