Ituri: l’insécurité a plongé les populations dans la vulnérabilité extrême à Djungu et Irumu | OCHA
Le territoire de Djugu et le nord du territoire de l’Irumu dans la province de l’Ituri, connait depuis le début du mois d’avril une forte dégradation de la situation sécuritaire et humanitaire, à l’origine du déplacement de plus de 70 000 personnes, selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires (OCHA) qui a rendu public cette situation chaotique.
Cette nouvelle dégradation s’explique par une recrudescence des violences à la suite d’une augmentation des attaques des éléments armés sur les populations civiles et des affrontements depuis le 9 avril. Au moins 8 zones de santé ont été affectées simultanément par des attaques et/ou déplacements. Plus d’une quarantaine de personnes ont été tuées et des dizaines d’autres blessées pendant ces évènements. Des cas de personnes enlevées, de viols, d’enfants non accompagnés, de pillages et incendies de maisons ont été rapportés.
Des cas de personnes enlevées, de viols, d’enfants non accompagnés, de pillages et incendies de maisons ont été rapportés. De nombreux corps en décomposition n’ont pas encore été ramassés dans certaines localités. Plus de 40 attaques et incidents ont eu lieu dans les seuls territoires de Djugu et Irumu depuis le début du mois d’avril.
Dans le territoire de Djugu, selon les alertes reçues à OCHA, plus de 40 000 personnes se sont nouvellement déplacées depuis le 9 avril dans les zones de santé de Fataki, Nizi, Lita et Tchomia. La plupart étaient soit déjà déplacés, soit de récents retournés ou encore des communautés hôtes dans des situations de vulnérabilité extrêmes.
Dans le territoire d, Irumu les combats du 20 avril dernier a fait plus d’une dizaine de morts sur l’axe Bunia-Komanda; Des combats depuis le 18 avril au niveau de Nyakunde, Marabo, et Balingina a également a provoqué des morts et plusieurs déplacés en cascade.
Selon les données de la dernière Commission de Mouvements de Population CMP), les zones de santé de Komanda, Nyakunde, Rwampara et la ville de Bunia comptaient déjà 325 152 personnes déplacées. Les premières estimations des conséquences des derniers affrontements sont de l’ordre de 30 000 personnes nouvellement déplacées.
La province de l’Ituri en générale est déjà identifiée dans le Plan de Réponse Humanitaire 2021 comme ayant les besoins humanitaires les plus pressants.