Lubumbashi : « je me suis fait vacciner contre la covid-19, je ne suis pas mort »
C’est ainsi que s’est exprimé un homme d’une soixantaine révolu au sortir de la prise de sa première dose de vaccin au centre Diamant ce jeudi 20 mai 2021. Une heure après, à 4 km de là, à l’Hôpital de Référence de Kampemba, un jeune de 21 ans qui venait de recevoir son vaccin à notre présence. Lancé depuis le 8 mai dernier à Lubumbashi, c’est au moins 15 sites qui seront ouverts pour la vaccination contre la covid-19. Quatre de ces sites nous y étions ce jeudi 20 mai, deux sont déjà opérationnel. Il s’agit du centre médical Diamant et de l’hôpital de référence de Kampemba. Les deux autres, à savoir les cliniques universitaires de Lubumbashi ouvriront leurs portes dès que les préalables seront réunis, nous -ont-ils rassuré. Dans les deux sites, bien que peu nombreux, certains lushois sont déterminés à recevoir leur première dose de vaccin.
Je me fais vacciner pour me protéger
Kabwebwe Lukanda Bruce est travailleur à l’entreprise STL , il est accompagné de 4 quatre collègues , il vient de se faire vacciner.il est dans la salle de repos du Centre Médical Diamant ou il est surveillé pendant 15 minutes . « On vient de me vacciner, je suis dans la salle de repos pour les 15 minutes, après je vais rentrer au travail ». Contrairement à ce qui se raconte dans les réseaux sociaux et dans la rue , Bruce Kabwebwe est serein, il est sûr que le vaccin qu’il vient de recevoir ne présente aucun danger. « Nous ne nous fions pas aux rumeurs, si le vaccin a été homologué par l’OMS qui est l’institution internationale en matière de santé, c’est donc qu’il ne présente aucun danger, depuis qu’on m’a piqué je me sens bien ». Ajoute-t-il . Et de conclure : « le vaccin n’est pas dangereux, si je le fais, c’est pour me protéger ». L’un de ses collègues rassure qu’il n’a pas eu d’appréhension et il est serein. Un autre qui n’a pas voulu donner son nom dit : « je viens de me faire vacciner, je ne suis pas mort.
Dans ce centre, c’est toute une aile qui est aménagé à cette fin. Dix-neuf personnes médecin et infirmiers y mettent du cœur. Ici la vaccination a débuté le 10 mai dernier et au moins 1500 personnes se sont déjà fait vacciner. Parmi eux plusieurs expatriés et des travailleurs d’entreprises affiliés à ce centre.
À l’hôpital de référence de Kampemba, c’est un autre décor, c’est un hangar aménagé fais des bâches et des tôles, c’est docteur Irène Ngimbi qui s’active avec une équipe de cinq personnes. Elle explique toutes les étapes avant la vaccination. Depuis la consultation à l’éligibilité du candidat jusqu’à la vaccination. À 11 h, un jeune homme de 21 ans arrive, il est étudiant à l’université de Lubumbashi, son nom est Fine Mukenge . Directement, il est pris en charge par l’infirmière, la consultation commence, le prélèvement des signes vitaux et une petite entrevue avec le médecin. : « Je trouve que c’est important, de me faire vacciner et je n’ai pas peur ». Dit-il. Quinze minutes après Fine Mukenge reçoit son vaccin du haut de ses 21 ans, il se dit soulagé : « Je suis soulagé, car me faire vacciner est une protection capitale pour moi. »
« Il y a plus de peur que de mal » rassure Blaise Kalenga , médecin provincial du programme élargie de la vaccination. Il invite les haut-katangais à se faire vacciner sur base du volontariat. Lui-même ayant déjà reçu sa dose de vaccin depuis le 8 mai, il se porte bien. Mais insiste sur le fait que se faire vacciner est une protection et pour soi-même et aussi pour les autres.
À noter que Depuis le début de la vaccination à Lubumbashi, c’est 2702 personnes selon les chiffres de la Division de la Santé qui se sont déjà fait vacciner. Le centre Diamant trône en tête avec plus de 1500 personnes vaccinées à Lubumbashi.