Kolwezi: des habitants du village Samukinda dispersés après 4 jours de sit in devant l’assemblée provinciale
Une centaine des personnes du village Samukinda réunis devant l’assemblée provinciale à Kolwezi ont été brutalement dispersé par la police ce matin. Ils viennent de passer quatre nuits devant le siège de cette institution pour réclamer leur indemnisation par l’entreprise minière METALKOL. Cette entreprise les a délogés de l’espace ou ils cultivaient pour y construire deux bassins de déversement d’acide. Environs 400 hectares des cultures vivrières doivent être abandonnés par ces agriculteurs.
Selon le président du comité des villageois, il y aurait eu des blessés parmi les habitants du village sans trop donner trop des détails. Entretemps au cours de la plénière de ce mercredi à l’assemblée provinciale du Lualaba, le ministre provincial des Affaires foncières Alexandre Kawaya a déclaré que l’entreprise METALKOL doit verser une somme de 2 millions des dollars pour indemniser les 800 victimes de déguerpissement. Selon le ministre provincial des Affaires foncières, l’entreprise n’a pas encore décaissé ces fonds. Ce qui,je cite, est à la base du retard dans le processus d’indemnisation, fin de citation.
Un argument qui n’a pas convaincu les victimes pour qui, l’argent aurait déjà été versé par l’entreprise METALKOL et qu’il serait bloqué par la commission provinciale mise en place pour cette opération. L’entreprise Metalkol n’était pas représentée à la plénière de ce mercredi pour donner sa version des faits.
Le cas du village Samukonda à Kolwezi , soulève la question de la procédure d’indemnisation des victimes de déguerpissement pour des besoins d’exploitation minière. Il y a quelques jours, les habitants des villages autour du barrage hydroélectrique de Busanga toujours dans la région de Kolwezi réclament aussi l’indemnisation. Un peu plus loin de là, ce sont ceux du village Mukumbi déguerpis par l’entreprise Chemaf qui dénoncent une procédure d’indemnisation conduite en violation de loi minière. Dans tous ces cas, les populations sont dépossédées de leurs moyens de subsistance et sans rien gagner en retour