Haut Katanga- boycott de la rentrée scolaire : les enseignants campent sur leur position
Depuis le 4 octobre, jour de la rentrée scolaire, les enseignants ont boycotté la reprise des cours , ils exigent le respect des engagements par le gouvernement national notamment les accords de Bibwa de 2019 . Ce lundi 25 octobre une assemblée générale a réunie enseignants et responsables des écoles autours de deux syndicats à savoir : le syndicat national des enseignants du Congo( Syneco ) et du syndicat national des enseignants des écoles conventionnées catholiques(Synacat). Pas de reprise de rentrée scolaire ont dit les enseignants.
La réunion commence à 11 h 00 , la salle de fête du Lycée Twendelee est pleine à craquer . Des enseignants , enseignâtes et chefs d’établissements tous écoutent religieusement Banza Ilunga , porte-parole de l’intersyndicale et président du Synecat. »Le Ministre de l’Enseignement nous a certifié que le gouvernement n’a pas d’argent pour répondre aux exigences des enseignants ». Dit-il et d’ajouter : »nous sommes revenus auprès de vous pour recueillir vos avis sur la question ». Il continue pour dire : « à ce jour, nous avons deux options soit continuer avec la grève , soit la suspendre « .
La salle se chauffe , les enseignants murmurent. Lun d’entre eux prend la parole , il s’exprime avec colère « nous n’allons pas suspendre la grève » dit-il. Puis les réactions s’enchaînent. les enseignants décrient la modicité de leur salaire , le non-respect des engagements du gouvernement. Certains sont toutefois dubitatifs, surtout les nouvelles unités. Ceux-ci ,pendant cette période ne reçoivent aucune prime et voudraient que les cours reprennent. Toutefois , dans leurs majorités , les enseignants campent sur leurs positions . Ils signifient à leurs délégués que tant que le gouvernement ne fera pas un geste de bonne foi , il n’y aura pas reprise des cours. Les deux syndicats prennent acte.
« Après échange , les enseignants restent dans leurs positions , » explique encore Banza Ilunga. » nous partons participer aux travaux paritaires et nous reviendrons encore auprès d’eux pour voir s’ils vont suspendre la grève ou pas par rapport aux résolutions qui vont venir de Kinshasa ». »nous osons croire qu’avec la commission paritaire qui commence le jeudi prochain et avec l’intervention du Chef de l’État, peut être qu’une solution politique sera trouvé pour que d’ici lundi ou mardi prochain les cours reprennent et c’est ça le souhait de tout le monde ».a-t-il conclu.
Mais il faut dire que les craintes des enseignants sont que s’ils suspendaient la grève sans obtenir des engagements fermes de la part du gouvernement , qu’ ils se retrouvent dans la même situation du début de l’année et obligés de reprendre la grève. Ainsi , ils veulent que l’accord de Bibwa soit réalisé pour que le deuxième et troisième pallier soit d’application , la prise en charge des nouvelles unités , la suppression des zones salariales et l’octroi des primes des brousses.
Il faut noter que , les enseignants et les parents sont vent debout pour que le gouvernement prend ses responsabilités et l’assemblée générale de l’intersyndicale des enseignants a insisté sur cette question.