Lubumbashi : le calvaire de la pollution des usines minières

Lubumbashi : le calvaire de la pollution des usines minières

A Lubumbashi, deuxième ville de la République Démocratique du Congo(RDC), la pollution minière est une réalité. Dans plusieurs quartiers de la ville, habitants et ONG dénoncent l’inaction des autorités et le laisser-aller des sociétés. Enquête sur un vrai scandale sanitaire et écologique. Anto Mulanga.

Un banal accident aura suffi à déclencher la colère des habitants de Kabetsha. En Mars 2012, un bus entre en collision avec un camion-citerne de l’entreprise Chemical of Africa (Chemaf), déversant de l’acide sulfurique sur l’avenue Kwele. Seulement voilà, ce n’est pas la première fois, estiment les riverains, que l’entreprise minière leur cause du tort.

Dans ce quartier de la commune Kampemba, les habitants accusent la société de polluer leur environnement avec de la fumée et des rejets liquides qui proviennent de ses usines et de l’acide utilisé. Ils craignent pour leur santé et en appellent à l’intervention des autorités de la province. Debout dans sa parcelle, Teddy Okito se plaint et dénonce un système basé sur la corruption : « Nous, habitants de Kabetsha, avons trop souffert. Nous sommes même fatigués avec cette entreprise Chemaf. Les autorités ne se penchent pas sur cette situation parce qu’il y a des autorités qui entrent dans l’entreprise et ressortent très souvent avec des enveloppes pour les faire taire sur nos problèmes ».

Non loin de là au camp Tshamilemba de la Société nationale de chemins de fer du Congo (SNCC), une substance blanchâtre couvre les murs des maisons. Les habitants y voient le signe de la pollution produite par la Chemaf. L’eau qu’elle consomme et l’air ambiant sont souillés par les activités de la société.

Situé à l’Est du centre-ville de Lubumbashi, Tshamilemba est une zone construite sur un sol marécageux. « Jadis, on pouvait admirer sa verdure, et des légumes poussaient facilement », se rappelle Kyungu Ilunga, chef du quartier depuis neuf ans. « Il était aussi facile de les arroser, puisqu’à 30 centimètres dans le sol, on pouvait avoir de l’eau. Aujourd’hui, tout cela n’est plus qu’un lointain souvenir ».

D’après lui, le calvaire des habitants de ce camp a commencé il y a plus de quinze ans, lorsque la Chemicals of Africa a installé ses usines de traitement des minerais du cuivre et cobalt traités par des acides sulfuriques. « Depuis, l’eau des puits et le sol sont souillés par une matière qui ressemble à de la chaux, précise-t-il d’un ton sérieux et d’une allure pressée. Ceux qui osent utiliser cette eau pour des besoins domestiques finissent par attraper les maladies de la peau et des maladies respiratoires ».

Vicky Kij, médecin chef de zone de santé Tshamilemba, fait le même constat chiffré : « Pour le mois de juin 2021 les pneumopathies étaient les principales cause d’hospitalisation (25,7%) suivie des bronchites (25,3%) et de la tuberculose pulmonaire (20,1%,) ». Elle précise également que la prévalence des affections respiratoires était plus élevée dans le camp Tshamilemba (41,4%) qu’à Kabetsha (23,5%), deux quartiers proches de l’usine de Chemaf.

Face à ces statistiques, les habitants de Tshamilemba qui jadis rassemblait des cheminots de la SNCC, et devenu petit à petit un quartier mixte où pousse des nouvelles bâtisses, ne cachent pas leur désarroi et leur indignation. La cinquantaine révolue, le visage inquiet, Mwandwe exprime son désarroi : « Depuis que nous avons dénoncé l’installation de l’usine de Chemaf à proximité de nos maisons, les autorités provinciales n’ont pas réagi jusqu’aujourd’hui, nous sommes abandonnés à notre triste sort ».

Patient Nema, un autre habitant rencontré au centre de santé Tshamilemba où il suit un traitement pour soigner une pneumopathie, n’hésite pas à dire que sa maladie provient de la pollution minière. « Ce qui nous tue ici, c’est la pollution minière. Des fois s’il y a des brouillards ou la pluie nous constatons que très tôt le matin il y’a des trucs de couleur blanche qui sortent du sable comme de la mousse du savon par-ci par-là.  Parfois le soir on a la sensation d’avoir du piment dans les yeux et dans le nez ».

Fin juillet, deux députés provinciaux de Lubumbashi se sont rendus sur place pour se rendre compte de la situation. « Ils continuent toujours à déverser cette eau dans le quartier Tshamilemba », nous confie l’un d’eux qui préfère garder l’anonymat. « Nous avons vu l’extérieur des maisons, et cette poudre que nous avons laissée l’année dernière est toujours là. Elle perce même le sol », témoigne-t-il.

Un scandale écologique

Les chiffres avancés par Vicky Kij, médecin chef de zone de santé Tshamilemba, ont attiré l’attention du monde scientifique. Existe-il un lien de causalité entre la survenue des affections respiratoires et la pollution de l’environnement due à l’exploitation minière à Lubumbashi ? Pour le toxicologue Célestin Banza Lubaba, directeur du laboratoire provincial de l’unité de toxicologie de l’université de Lubumbashi, la réponse ne fait aucun doute, il s’agit d’un véritable scandale écologique.

Dans une enquête sur la pollution des quartiers Tshamilemba et Kabetsha menée avec des experts belges et publiée en 2012 par le Centre Carter, le Professeur Banza relève que les concentrations de cobalt, de cuivre, de plomb, voire d’uranium dans les urines des habitants dépassent largement les valeurs de référence admises par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Le rapport du Pr. Banza note aussi la présence anormalement élevée d’uranium dans les eaux de divers puits des deux quartiers. Ce qui selon lui expose la population à des risques sanitaires graves. « Sur le plan sanitaire, analyse le toxicologue, les rayons radioactifs qu’émet l’uranium attaquent l’ensemble du corps humain ce qui peut provoquer des lésions au niveau de l’ADN pouvant entraîner des mutations génétiques qui conduisent à des naissances avec des malformations congénitales et des cancers ».

Une autre étude physico-chimique effectuée par l’Office Congolais de Contrôle (OCC) en 2011 révélait déjà une forte concentration des métaux dans l’eau résiduaire, le sol et les plantes comestibles dans le quartier Tshamilemba et Kabetsha. Cette analyse faisait également état de la présence de taux élevés en calcium, cobalt, chrome, cuivre, fer, magnésium, manganèse, plomb, zinc et sodium dans les échantillons de poussière prélevés au camp Tshamilemba.

Pour étayer leurs allégations, les habitants de Tshamilemba pointent d’autres phénomènes. La couleur de l’eau des puits est altérée, des arbres et des herbes sèchent et surtout la fumée que dégagent chaque soir les cheminées de la mine pollue l’air en continu. « Depuis une année que j’habite ce camp, je n’ai cessé de tousser, témoigne Françoise Tshibanda, surtout lorsque les cheminées commencent à dégager leur fumée. Il y a même des enfants qui crachent du sang ». Des faits confirmés par Solange Mwadi, infirmière en chef au centre de santé Tshamilemba, une unité qui traite des patients venant des quartiers Tshamilemba et Kabetsha. « Les malades que nous recevons ici présentent plus de problèmes respiratoires. Je pense que cela est dû à la pollution minière avec la présence de l’usine Chemaf. Si vous puisez de l’eau même à la fontaine qui est dans cette cour et que vous mettez cette eau dans un récipient le lendemain vous allez constater comme s’il y’a des métaux au-dessus de cette eau et elle a une coloration un peu grise ».

Le problème est ailleurs 

Assis à son bureau de travail, nous allons à la rencontre de Evariste Mazeza, chargé des relations publiques de l’entreprise Chemaf. Interrogé, il rejette en bloc toutes les accusations portées contre l’entreprise.  Il estime que les habitants de Tshamilemba et Kabetsha seraient animés par d’autres objectifs. « Le vrai problème est ailleurs, les habitants du camp Tshamilemba voudraient voir Chemaf s’investir dans les œuvres sociales en leur faveur », affirme-t-il.

Pour lui, les rejets des usines de Chemaf sont minutieusement analysés et contrôlés par des services compétents, tel l’Office congolais de contrôle (OCC). « La substance blanchâtre évoquée par les habitants n’est que le sulfate de sodium ». Un produit qui n’est pas nocif, selon lui.

La pollution ne date pas d’hier

Plus loin, c’est le quartier Somika (Société minière du Katanga) qui paie le prix de la pollution. Des centaines d’habitants de ce quartier situé en périphérie de Lubumbashi, dénoncent depuis des années les activités de la Somika. Il faut dire que le passif est lourd. La même entreprise a déjà été accusée en 2005, par plusieurs ONG de pollution de la nappe phréatique de Kimilolo où est installée la station de la société de distribution d’eau potable -Regideso. Cette pollution de l’eau a des répercussions sur la qualité de l’air et des cultures environnantes.

Ce n’est pas qu’une impression fugace : en pénétrant dans ce quartier, tout visiteur peut y sentir une atmosphère chargée de particules chimiques. Ses habitants dénoncent la pollution de l’eau de consommation et de l’air. La preuve ? Des jardins de légumes ont été dévastés. Des maisons sont fissurées, d’autres s’affaissent. Les eaux acidifiées coulent jusqu’au niveau de la station de pompage de Kimilolo de la REGIDESO. Une fois utilisée, cette eau provoque des éruptions cutanées. « L’eau venant de nos puits à un goût amer d’acide bizarre, et l’odeur est comme celle de la chaux. Nous sommes obligés de parcourir une longue distance pour avoir de l’eau potable », se plaint Sifa, une habitante du quartier.

L’eau provenant du puit au quartier Somika Photo/Guardia

Assise devant sa maison, son bébé dans les bras, visiblement abattue, Aziza est inquiète. « Regardez nos enfants, ils souffrent, dit-elle. Ils ont des boutons partout sur leurs corps. Nous devons tout le temps les amener à l’hôpital. Nous sommes devenus comme des esclaves des hôpitaux, ayez pitié de nous ». « On a la sensation de suffoquer en respirant », se plaint d’un ton désespéré Fanny qui est en train d’entretenir son petit jardin des légumes. La population de ce quartier se dit être contaminée par l’inhalation de la fumée, de la poussière, sans oublier la consommation des légumes arrosés avec de l’eau contaminée.

Des maisons qui s’affaissent

La corvée d’eau et l’inhalation quotidienne de l’air suffocant n’est pas la seule difficulté qui rend la vie dure aux habitants du quartier Somika. Leurs maisons et leurs jardins sont constamment exposés aux nuages de poussières et aux eaux acidifiés que le vent et la pluie charrient de l’usine. Et pour cause, le quartier se situe à proximité immédiate d’immenses remblais, dont il n’est séparé que par une simple clôture que l’entreprise a installée pour prévenir les intrusions.

Une vue de la maison écroulée de Daniel
Photo/Guardia

De taille courte, Daniel vit dans le quartier depuis cinq ans. Marié et père de famille, sa maison située à une dizaine de mètres de l’usine s’est écroulée il y a quelques mois. Il n’en reste que le petit salon dont la toiture est soutenue par des planches. Il a trouvé refuge chez un de ses voisins. « Ici c’est chez moi. J’avais construit ma maison, depuis un moment les murs s’écroulent. Ce sont les effets de l’acide qui provient de l’entreprise Somika. Même le sol est fissuré, voyez. C’est impossible de vivre là » !

Des ouvertures des tuyaux visibles

Pour sa défense, l’entreprise a un discours bien rôdé. Corps trapu, Fortunat Kande, responsable des relations publiques, assure que la « SOMIKA canalise les eaux de ruissellement vers les bassins de décantation qui se trouvent à l’intérieur même de ses installations, conformément aux normes environnementales en RDC ».

En arpentant le quartier, plusieurs habitants nous montrent des tuyaux, avec des ouvertures visibles dans le mur de clôture de la mine. Ils affirment que c’est par là que les acides s’échappent. « C’est souvent la nuit que Somika ouvrent ses tuyaux pour déverser de l’acide dans la tranchée et quand il pleut l’eau de pluie charrie tous ces acides vers nos parcelles », explique Bertin dont la maison est juste à côté de la clôture du mur de Somika.

Des ouvertures des tuyaux dans le mur de cloture de Somika

D’autres habitants ont dû abandonner leurs maisons et fuir le quartier car les conditions de vie y sont très difficiles. « Nous allons mourir en masse si l’Etat ne prend pas des dispositions rapidement », poursuit Bertin dont un des voisins, ingénieur chimiste, a dû abandonner la maison que l’entreprise lui avait octroyée parce que le PH de l’eau était déjà à 2.5 à cet endroit. Pour les riverains, même le mur de clôture construit sur une fondation de plus ou moins 80 cm de largeur, s’écroule parce qu’il est rongé par les acides.

Fortunat Kande affirme que « la pollution zéro n’existe pas comme dans toute activité minière ». Cependant il assure que son entreprise a pris des dispositions pour la réduire. Et de citer la canalisation des eaux de ruissellement, le traitement en interne de l’air que l’usine dégage et aussi le parc des rejets liquides et solides de l’entreprise qui se trouve à presque 3 km de l’usine.

Des écoliers en paient les frais

À quelque 600 mètres de l’usine de Somika, se trouve l’école primaire Saint-Fortunat. Une centaine d’élèves y sont scolarisés. Mais ils sont de moins en moins nombreux à s’y rendre car l’air est suffocant. « Nous inhalons un gaz qui pique dans le nez », nous dit Faustin Tshamala, le propriétaire de l’école qui n’en peut plus.

En 2018, il a saisi la justice. Sans suite, jusque-là. « Les responsables de l’entreprise s’en fichent, ils ne se sont jamais présentés devant la cour. Nous souffrons, mais on ne sait à quel saint se vouer », se plaint Faustin Tshamala debout en contemplant les fissures sur le sol dans la cours de l’école. Ces fissures sont parfois de cinq centimètres et s’étendent sur près de 800 mètres dans certains endroits du quartier et dans l’enceinte de l’école.

« Nos enfants qui étudient ici suffoquent régulièrement en classe avec leurs enseignants. Ils ont souvent la toux, des difficultés de vision, des difficultés respiratoires, affirme, mine bouleversée, Girèse Nsabu, parent d’un élève au complexe saint Fortunat. Les acides s’infiltrent dans la cour, pendant la recréation nos enfants jouent dans les acides, qui menacent l’école d’écroulement. Voyez vous-même les fissures sur le sol, pourtant cette école est la seule dans le quartier. Finalement nos enfants vont aller étudier où ? »

L’école Saint-Fortunat
Photo/Guardia

Pour accompagner les victimes dans leurs revendications, l’ONG Groupe d’action non-violence évangélique (GANVE) qui a publié récemment un rapport sur ces cas de pollution a déposé une plainte collective contre l’entreprise Somika. Pour l’instant, aucune suite n’a été donnée à cette plainte. Face à cette situation l’ONG GANVE dénonce ce qu’elle qualifie de « silence complice » des autorités tant nationales que provinciales face à une catastrophe écologique et humaine. « Peut-on sacrifier des vies humaines pour des intérêts égoïstes ?», s’interroge René Ntumba l’avocat chargé des plaidoyers à GANVE.

Des enquêtes sans suite

Contacté, le gouvernement provincial du Haut-Katanga précise qu’une commission mixte d’enquête a été instituée par le ministère provincial des mines en mars dernier afin établir les responsabilités. Guylain Kyenge ministre provincial de mine de l’époque, avait assuré que des prélèvements d’eau et de terre avaient été faits. Une autre équipe avait été chargée de capter les émanations de l’air pour savoir si la pollution est vraiment confirmée dans ce quartier.

La commission mixte chargée d’effectuer ce travail n’a jamais livré ses conclusions jusqu’au remaniement du gouvernement provincial en mai dernier. Nommé ministre provincial des mines dans le Haut-Katanga, Georges Mawine affirme n’avoir pas trouvé sur sa table un dossier qui concerne la pollution minière au quartier Somika. Où est passé ce rapport ? Les responsables de l’ONG GANVE déclarent avoir été victimes de plusieurs menaces de mort et affirment vivre pour l’instant en clandestinité à cause de ce dossier.

Désastre sanitaire pour les générations futures

Alors que les plantes et rivières étouffent dans certains quartiers de Lubumbashi suite à la pollution, les cas de malformations congénitales sont légion. Selon le professeur Célestin Banza, de l’unité de toxicologie de l’Université de Lubumbashi, la pollution minière est à l’origine d’une longue liste de maladies. Il cite les troubles métaboliques et respiratoires, les sensations de brûlures aux yeux et à la gorge, les tumeurs diverses, les malformations congénitales, la stérilité… Le professeur Arthur Kaniki, directeur du laboratoire environnemental de Lubumbashi, dresse le même constat : « Nous avons constaté la multiplication des cas de malformations congénitales dans les quartiers environnants les usines d’exploitation minière ».

Des plantes qui sèchent en pleine saison de pluie au quartier SOMIKA
Photo/Guardia

Pour y voir plus clair, le toxicologue Célestin Banza Lubaba mène une étude sur l’évaluation de la radioactivité et ses conséquences sur la santé. « Les analyses sont en cours, dit-il, mais déjà nous avons trouvé des concentrations très élevés d’uranium dans les échantillons de sang, d’urine et dans certains tissus comme le placenta et le cordon ombilical, ce qui montre qu’il y a un problème ».

Le professeur Arthur Kaniki s’est dit quant à lui accablé par le degré de contamination observé lorsqu’il a prélevé auprès des femmes enceintes du placenta, des cheveux et du sang. Les traces métalliques découvertes lui ont permis de comprendre la cause des malformations congénitales qui se multiplient dans la ville de Lubumbashi. « Dans les quartiers environnants les usines d’exploitation minière, nous assistons à des naissances des bébés macrocéphales, mains déformées, membres atrophiés ».

Selon Célestin Banza, les malformations congénitales constituent un véritable problème de santé publique à Lubumbashi. Elles relancent le débat sur les effets de l’intensification de l’activité minière sur la santé de la reproduction. « De 2010 à 2020, nous avons calculé une prévalence de 5.84 pour 1000 naissances. Les malformations du système nerveux central sont les plus fréquentes, soit 2.029 pour 1000 naissances, suivies des malformations des membres (1.055 pour 1000 naissances) et des fentes oro-faciales à hauteur de 0.811 pour 1000 cas ». Il regrette que la question des malformations congénitales liées à l’exploitation minière ne fasse l’objet d’aucune surveillance ou prévention dans le cadre d’une politique gouvernementale en RDC.

Cette pollution minière a des conséquences néfastes sur la santé humaine. Faute d’un aboutissement concret des enquêtes menées par le gouvernement dans le cadre de la pollution minière dans le Haut-Katanga, les entreprises incriminées admettent difficilement leur responsabilité dans la dégradation de l’environnement et ses conséquences sur la santé des communautés.