Lubumbashi-COVID: des mesures prisent pour stopper la pandémie ont conduit aux violations des droits de l’homme
La population de la ville cuprifère est victime de la tracasserie de la part des policiers dans plusieurs quartiers de Lubumbashi. Ceci, suite à l’arrêté du Maire de la ville de Lubumbashi publié le 07 aout 2021, rendant obligatoire le port du masque, et dont l’article 8 stipule que le contrevenant se verra infligée une peine de 7 jours d’emprisonnement et une amande de 15 000 fc. Selon le rapport publié le 19 novembre dernier par le Centre de Défense des Droits de l’Homme et Démocratie (CDHD), sur « l’impact de COVID-19 sur les droits de l’homme », cette décision administrative a conduit à des actes des violations des droits de l’homme de la part de la police censée veiller à l’application de ces mesures.
Le rapport indique que, des personnes ont attesté avoir été victimes d’extorsion par certains éléments de la police qui profitent souvent la nuit pour tracasser les paisibles citoyens, ces derniers affirment avoir remis de l’argent aux policiers en échange de leur liberté.
Interrogé sur cette question , Maître Joseph Kongolo Wa Momat coordonnateur Provincial du CNDH, estime que cette décision de l’autorité urbaine a favorisé les violations de droit de l’homme. « Le maire a pris des mesures, mais il n’a pas pris les dispositions de suivi de la bonne application de cet arrêté, à l’endroit de ceux qui étaient censé faire appliquer cette décision ».
Concernant l’amande de 15 000 FC dont parle l’arrêté, Joseph propose l’ouverture d’un compte bancaire où les policiers pourront amener les récalcitrants en vue de payer cette amende contre un bordereau qui servira de preuve de paiement. Soit, ouvrir un bureau à la mairie, où on doit verser l’argent contre une quittance. Ceci va sécuriser tout le monde, plutôt que laissé les policiers arrêtés les gens en taxant à leur manière des sommes qui entrent dans leurs poches. .
C’est pourquoi Mr Kongolo recommande à la police d’être conscient de son travail et d’agir en professionnel, tout en sensibilisant la population sur les mesures barrière, étant donné que le peuple congolais souffre il ne faudrait pas qu’on les fasse souffrir davantage. Au commissariat provincial de la police de veiller sue le comportement des policiers, ils en abusent. Au maire de la ville, l’important ne pas de prendre des mesures, mais c’est de savoir appliquer les décisions prisent,
Disons que le même rapport du CDHD, renseigne que le gouvernement provincial du haut-Katanga avait reconnu l’existence de la tracasserie par certains policiers pendant la nuit suite au contrôle du port de masque. C’était au cours de la réunion de sécurité du 07 octobre 2021.
Il faut retenir que, les résultats de l’enquête du CDHD ont également montré la tracasserie qui se vit à l’aéroport de la Lwano, le rapport rapporte des irrégularités dans le contrôle des documents de test de COVID que les passagers doivent exhiber à l’aéroport. Des passagers en provenance de l’étranger ont affirmé avoir été obligés de payer les frais de test COVID à leurs arrivées à l’aéroport alors qu’ils ont déjà payés à l’INRB en ligne.
Un passager en provenance de Dakar cité dans le rapport par CDHD, a été obligé de payer 45 dollars, bien que ce dernier ait montré sa preuve de payement en ligne. Et il affirme avoir subi un test COVID, mais curieusement, on lui a demandé de partir sans avoir obtenu les résultats.