Lubumbashi: Conflit retraités de la Gécamines et CNSS

Lubumbashi: Conflit retraités de la Gécamines et CNSS

512 cadres retraités de la Gécamines réclament plus de 10 millions de dollars de prestations sociales. Ce sont des directeurs partis à la  retraite conformément au Plan social mis en place par la Générale des carrières et des mines, Gécamines SA entre 2015 et 2017 . L’objectif était de réduire ses effectifs en vue d’une performance . Six ans après leur départ à la retraite, ces cadres n’ont touché leurs prestations sociales qu’à partir de septembre 2020.

Selon un membre de leur comité, le payement des prestations sociales devait avoir un effet rétroactif, car depuis la date de leur engagement,  l’entreprise procédait par la retenue  sur le bulletin de paie les cotisations sociales. Ne pas les verser à la caisse de sécurité sociale, constitue un crime économique, un détournement, affirme Monsieur Jeano Bakasanda, ancien directeur du département de l’éducation. ‘’Nous ne pouvons croiser les bras devant cette injustice. Nous allons continuer à réclamer nos droits’’ a-t-il déclaré.

Pour sa part, le directeur général à l’intérim  de la Caisse nationale de sécurité sociale, CNSS, a dans une correspondance, indiqué que son institution a agi  conformément à la loi  fixant les règles  relatives au régime  général de sécurité sociale. Celle-ci stipule que ‘’ les arriérées de prestations sociales ne peuvent être payées pour une période supérieure à six mois de la date d’ouverture du droit.

’La caisse  nationale a régularisé la situation des cadres retraités de la Gécamines en fixant la prise d’effet au mois de septembre 2020, mois au cours duquel le paiement de 5 millions de dollars a été effectué par l’entreprise en faveur des 512 cadres’’, affirme Jean Simon MFUTI KIAKU, directeur général a.i de la CNSS .

Argument que rejettent les retraités. Pour eux ,la même loi stipule que  toute demande ou réclamation introduite par l’assuré interrompt le délai de  la prescription. Pour faire entendre leur voix,  les anciens directeurs de la Gécamines ont saisi l’inspection du travail.