Kinshasa: les députés nationaux lancent un ultimatum de trois jours à Mboso
Le président de l’assemblée nationale, Christophe Mboso est sur la chaise éjectable sur initiative du collectif des députés nationaux de 26 provinces qui l’accusent de placer le parlement sous le contrôle du pouvoir exécutif.
Pour ces élus au cas contraire soit endéans de trois jours de l’ultimatum une motion de défiance sera initiée pour éjecter l’honorable président de l’assemblée nationale du perchoir avec tout son bureau dans une session extraordinaire qui serait convoquée pour « remettre de l’ordre » au sein de l’institution.
« Il y a un sérieux problème de gestion politique et administrative de l’Assemblée nationale. Le principe de séparation des pouvoirs n’est pas respecté. Ce principe permet à ce qu’il y ait un bon fonctionnement. Mais aujourd’hui, nous sommes face à une Assemblée nationale complètement sous le contrôle du pouvoir exécutif », a révélé le député Gatien Iracan sur ouragan fm.
Il reste convaincu que le parlement est aujourd’hui incapable de contrôler les actions du gouvernement parce que Mboso aurait rendu le parlement inapte à sa mission: «C’est extrêmement grave ! et la conséquence est que le gouvernement ne va pas bien fonctionner pour le bien-être de la population parce qu’on ne sait pas le contrôler. Les moyens de contrôle sont bloqués et parce qu’on ne respecte pas les conditions minimums pour que l’Assemblée nationale puisse travailler, notamment l’article 101 alinéa 4 où le député représente toute la nation, il doit parler. Mais aussi l’alinéa 5 où le mandat impératif est nul. Donc, le député ne peut pas subir des pressions pour ce qu’il voudrait faire. Il a un pouvoir qui ne doit pas rencontrer des obstacles. Mais aujourd’hui, on est face à des députés qui subissent des pressions. C’est extrêmement grave pour la gestion politique et administrative de notre institution. Ce qui impacte négativement sur la démocratie en RDC », a-t-il expliqué l’élu de l’Ituri.
C’est la tempête qui a frappé l’assemblée nationale depuis l’annonce de démission de Jean Marc Kabund, premier vice président du bureau de l’Assemblée nationale. Des initiatives ne cessent de se multiplier pour atteindre l’éviction du bureau au cas ou Kabund n’aurait démission car ce dernier s’est tissé les ennemis même au sein de sa famille politique UDPS.