Haut-katanga: 80% de personnes dans les prisons sont des derenus
80% de personnes dans les prisons de la province du haut Katanga sont en détention préventive, 20% seulement sont des condamnés. Soit 1678 prévenus, et 261 condamnés dont 100 pour la juridiction militaire et 161 pour la juridiction civile. Ces statistiques ressortent du rapport d’un monitoring effectuer par la thématique gouvernance sécuritaire et paix de la société civile, dans trois centres pénitentiaire sur les conditions carcérales dans les prisons du haut Katanga.
Présenté ce 28 janvier au cadre de concertation de la société civile par Jeef Mbiya Kadima du réseau de la réforme du secteur de sécurité et de justice RRSS et le bureau en charge des questions sécuritaire BCQS, les résultats du monitoring indique que tous les centres carceraux de la province du haut Katanga ont dépassé le seuil tolérable allant jusqu’à 400%de la population carcérale notamment dans les prisons de la Kasapa, Kipushi et Buluo à Likasi. Par example à la prison de kasapa les statistiques du mois de décembre 2021 montre que la population carcérale atteint 1939 dont 1678 prévenus soit 86,5% et 261 condamné soit 13,5%, alors que sa capacité est de 600 prévenus.
Le monitoring mené dans trois centres carceraux du haut Katanga démontre les violations de tous les droits de l’homme pour les pensionnaires . Toutes les valeurs humaines consacré à la dignité humaine et tous les droits fondamentaux y compris les personnes privées de liberté à savoir le droit à la santé, le droit à une alimentation suffisante, le droit à la protection de son intégrité physique et la règle de séparation sont violés.
Le même rapport renseigne que les conditions carcérales en province notamment dans les prisons de Kasapa, Boma et Buluo sont marquées par des graves insuffisances, entre autres, le mauvais état des locaux, mauvaises conditions sanitaires, programme insuffisant en matière de loisirs, de formation professionnelle et réinsertion sociale. De plus ,il y a un pourcentage important de personnes en attente du jugement. Ajouter à ceci la vétusté de tous les trois prisons qui ont une architecture inadapté qui date de l’époque coloniale.
Toutes les prisons ont de médecins mais ne peuvent pas assurer la prise en charge sanitaire totale par manque de produits pharmaceutiques rapporte les travaux de monitoring qui soulignent que la sécurité des centres carceraux est assurée par les éléments de la police et FARDC, mais malheureusement ne sont pas formés en matière de sécurité pénitentiaire.
Plusieurs recommandations ont été formulées dans le rapport, il s’agit d’effectuer régulièrement des visites pour identifier les violations des droits de l’homme, de mettre à la disposition du gouvernement provincial du haut Katanga le financement pour la réhabilitation des prisons y compris celles des territoires.