RDC : les acquis de l’alternance sauvés de justesse ?
François Beya, a été le verrou de la sécurité de quatre régimes successifs en RDC pendant au moins 30 ans. Quel drame et qu’elle humiliation qu’il soit depuis le 5 février dernier entre les quatre murs de l’Agence Nationale des Renseignements(ANR) ? Les faits lui reprochés restent jusqu’ à ce jour inconnus. Seulement, l’opinion retient, selon le communiqué de la présidence, « des indices sérieux attestant d’agissements contre la sécurité nationale ». Et pourtant, en raison de son expertise dans le domaine de la sécurité, il a été l’épicentre de la politique mise en place par Félix Antoine Tshisekedi pour lutter contre les tentatives de déstabilisation qui ont toujours guettés la RDC qui est à ce jour un pays dit post-conflit.
Après 48 heures de stupeur, alors que toutes les rumeurs parlaient d’une tentative ratée de coup d’Etat, la présidence de la République a enfin « brisé la glace » sur la cause de la stupeur : l’interpellation depuis le samedi 5 février dernier, à l’Agence nationale des Renseignements(ANR), de François Beya, Conseiller spécial du Chef de l’Etat en matière de sécurité.
Cette interpellation allant dans le sens de confirmer la rumeur a d’autre part apporté de l’apaisement en rassurant que la situation est sous contrôle. Contrairement aux spéculations et aux actions de désinformation et d’intoxication à travers les réseaux sociaux et certains médias, il n’y a rien d’une ‘guerre de palais » ou encore moins des « considérations tribales, claniques ou régionales « . François Beya semble se mouiller lui-même partant des » indices sérieux »
Intervenant en directe sur la RTNC, le porte-parole du Chef de l’Etat, Tharcise Kasongo Mwema Yamba Yamba, est formel : Il s’agit d’une » affaire relevant de la sureté de l’Etat, une matière de la compétence exclusive de l’Agence Nationale des Renseignements ». Dans ce contexte, les enquêtes sont entamées en vue d’établir les responsabilités.
L’alternance pacifique et civilisée vécue au sommet de l’Etat en 2019 est trahie ! Ceux qui l’affirmaient de vive voix trahissent leur hypocrisie au grand jour ! A travers des agissements de nature à porter atteinte à la sécurité de l’Etat, il est clair que la classe politique a fait du pouvoir d’Etat leur « mangeoire » et de toute la RDC leur bien privé alors que la RDC est un bien commun à tous les congolais !
Il est dommage de constater qu’en dépit des efforts engagés et des sacrifices endurés par les congolais de toutes tendances et de tout bord, pour cette alternance pacifique et civilisée, quantité de politiciens congolais regrettent de lâcher leur » proie ». Voilà qui justifie, notre observation et nos analyses, ces agissements dont l’aboutissement ne serait que la déstabilisation qui le soumettrait à un autre engrenage d’instabilité. La rigueur de la loi qui s’impose à tous serait l’un des remèdes contre les agissements de certains congolais qui s’estiment plus fort que la loi soit par leur orgueil, leur nombre ou leur puissance financière acquise au détriment de l’Etat et de toute la population.