RDC-lutte contre la corruption : la publication des contrats publics exigée
L’atelier d’échanges multi-acteurs sur la lutte contre la corruption qui s’est tenu à Kinshasa du 15 au 16 mars dernier, a insisté sur cette question ainsi que sur d’autres principes. Organisé par l’Observatoire d’Études et d’Appui à la Responsabilité Sociale et Environnementale, (OEARSE) de Lubumbashi, la coalition le Congo n’est pas à vendre (CNPAV) et Ressources Matters (RM, Belgique), cet atelier a réuni différents acteurs de la Société.
La question de la lutte contre la corruption est essentielle en RDC. Selon les participants de cet atelier, la corruption continue à gangrener la vie publique, caractérise les institutions publiques congolaises et constitue un véritable fléau pour les recettes publiques. Cette constatation est faite alors que le chef de l’État ainsi que le gouvernement congolais ont fait de la lutte contre la corruption une de ses principales priorités alors que sur terrain, les résultats sont encore limités.
L’atelier a noté plusieurs freins à la lutte contre la corruption en RDC. C’est, notamment, l’absence de séparation entre les ressources publiques et privée. Les détournements des fonds ainsi que le clientélisme à grande échelle, l’abus de pouvoir des décideurs qui influence l’utilisation des fonds au profit de leurs clients ou à leurs intérêts privés.
Il faut dire que la société civile en RDC veut être un acteur clé pour le changement vers une meilleure gouvernance. C’est ainsi qu’au cours de cet atelier, les participants ont exigé la publication de tous les contrats publics. Ce qui est conforme à la Loi n° 18/016 du 09 juillet 2018 relative au partenariat public‐privé. L’article 9 oblige la transparence dans les procédures d’octroi et d’exécution du contrat de partenariat public‐privé.
Autre chose, les participants ont enjoint le respect des règles de passation des marchés publics. L’article 25 de la loi cité ci-haut dispose que « le contrat de partenariat public privé est conclu par appel d’offres. » ce qui éviterait du clientélisme. D’autres éléments sont à prendre en compte pour lutter contre la corruption, il s’agit de la réhabilitation de la cour des comptes pour que cette dernière puisse jouer pleinement son rôle. La dotation et le renforcement des institutions étatiques des contrôles, des outils modernes et des moyens efficients pour qu’elles exercent complètement leurs rôles.
En plus, la justice doit être réhabilitée et dotée des moyens conséquents pour jouer parfaitement son rôle. Mais aussi impliquer la population pour qu’elle demande des comptes aux gouvernants.