RDC- Migration interne: au-delà des polémiques, des solutions s’imposent
Le 27 mars 2022, Dominique Munongo , député Nationale a lors d’une émission tenue des propos qui ont divisé les Congolais. Des propos jugés trop sécessionnistes et tribaliste pour certains Congolais. Depuis lors , la polémique a pris de l’ampleur.
Le déplacement massif de la communauté du Kasaii vers les provinces du Sud divise. C’est pourquoi , la toile s’est enflammée. Les langues se sont déliées. Les Injures ont fusé de partout. Une plainte a même été déposée contre cette députée. Celle-ci est dans la tourmente. Mais la migration interne reste un problème réel en RDC.
Des faits
Pour revenir aux faits , le 27 mars, alors qu’elle est sur un plateau de télévision, la Princesse de Bayeke était franche, très franche. Les Kasaiens quittent « leurs » deux provinces pour venir au Katanga. Ils devraient rester construire « chez eux ». Dit-elle et elle ajoute : « vous arrivez sur terre où des gens ont leurs us et coutumes. Chez nous, on ne mange pas de chien […] ces gens qui arrivent, avec leurs pratiques… ça nous choque ».
Dominique Munongo a-t-elle était incomprise ? Certains estiment que oui. Pour eux, elle a juste usé de son franc-parler. Hubert Tshiswaka avocat et activiste des Droits de l’homme, estime que les propos de la princesse sont discriminatoires. » Le discours stigmatise des différences culturelles entre, d’une part, un groupe de congolais kasaiens qui devraient rester et construire « chez eux », et d’autre, un groupe de congolais katangais, propriétaire du Katanga, est discriminatoire et contraire à cette disposition légale qui veut que les coutumes ne soient antagoniste aux lois.
Des solutions s’imposent…
Si cette question a enflammé les passions , elle n’en demeure pas réelle. Les villes de Lubumbashi et de Kolwezi sont en proie à des arrivées massive. Les enfants , jeunes et vieux son en quête de l’eldorado. Du mieux vivre. Toutefois , Hubert Tshiswaka estime que « les flux sont effectivement réels et nocifs à la cohésion nationale ».
Ainsi, les solutions doivent être envisagées. » Elles sont, notamment, la confection des politiques nationales ». Estime encore l’homme de droit. Parmi elles, la répartition équitable ou la bonne redistribution des richesses nationales. Et c’est conforme à l’article 58 de la Constitution le garantit : « Tous les Congolais ont le droit de jouir des richesses nationales. L’État a le devoir de les redistribuer équitablement et de garantir le droit au développement ». Il est donc du devoir primaire des pouvoirs publics de répondre à ce devoir constitutionnel.
Une autre piste des solutions, c’est la collaboration interprovinciale . Dit encore Hubert Tshiswaka. Et ceci est conforme à l’article 199 de la constitution. Que « deux ou plusieurs provinces peuvent, d’un commun accord, créer un cadre d’harmonisation et de coordination de leurs politiques respectives et gérer en commun certains services dont les attributions portent sur les matières relevant de leurs compétences ».
« Il y a grande nécessité d’une mobilisation de la nation, aux différents niveaux des institutions publiques et privées, des élites intellectuelles, culturelles, politiques, religieuses et toutes les autres organisations de la société civile. » Insiste Hubert Tshiswaka en vue de promouvoir le vivre ensemble.