RDC: Situation économique préoccupante, Jean-Claude Masangu
Depuis plus d’un mois, une flambée des prix s’observe sur le marché international. Mais pas que, la RDC est aussi frappé de plein fouet. Cette hausse est une conséquence de la guerre Russo-Ukraine, disent les experts. Ainsi, une hausse des prix des matières premières s’observe. C’est notamment le prix des céréales et des denrées alimentaires. Également des métaux, de l’énergie, des transports aériens, maritimes et routiers.
Au cours d’une présentation, sur les prochaines élections à Kinshasa. Jean-Claude Masangu explique que la situation économique de la RDC est préoccupante. « La situation de la RDC est plus que préoccupante, que le budget et les finances de l’État vont subir un choc malgré la hausse des prix des métaux ».
Par exemple, le prix du baril de pétrole a augmenté de 37% entre fin 2020, 2021 et 18 mars 2022. Le Cuivre LME, USD / tonne : 7.803 ; 9.605 ; 10.165 soit une hausse de 5,8 % . En outre, les produits agricoles importés ne sont pas en reste. À titre d’exemple, le Blé Chicago, USD / tonne : 283 en 2021 et 404 en mars 2022 ? Soit une hausse de 42,5 % par rapport à 2021. Quant au Maïs Chicago, la tonne était 218 USD en 2021 et 262 en mars 2022 ou une hausse de 20,1 %. Le Riz est passé de 323 à 345 USD.
Une forte pression sur le budget
Pour Jean-Claude Massangu, cette situation exerce une « forte pression sur le budget et les finances de l’État. Ainsi que sur les réserves de change de la Banque Centrale du Congo. Il faut également dire qu’en plus, une augmentation du prix du carburant est attendue à la pompe. Ce qui entrainera « une hausse du prix du transport en commun, des taxis, taxis-bus, taxis-motos ; pour les courses des taxis-motos une hausse de 100 % et des taxis 60 % ».
La RDC va affronter d’autres pressions. C’est, notamment, une hausse de l’inflation passant de 5,28 % au 31/12/21 à une projection de 7,95 % pour fin 2022, voire 15,78 %. Une baisse du pouvoir d’achat et une dépréciation du Franc Congolais par rapport au dollar Américain. Et de remous sociaux sont à craindre.