Haut Katanga : la liberté de la presse restreinte?

Haut Katanga : la liberté de la presse restreinte?

En marge de la célébration de la journée de la liberté de la presse ce 3 mai , les journalistes de Lubumbashi ont posé un diagnostic.  Interrogés,  la plupart d’entre eux estiment que la liberté de la presse est restreinte dans la province. La situation est mitigée affirment certains.

Adrien Ambanengo est journaliste à Politico .CD et blogueur à Habari RDC. Pour lui, le journaliste a plusieurs contraintes. « Ici à Lubumbashi , le journaliste est pris en otage par le responsable de son media.  Mais aussi,  par la société , car il ne peut pas dire ce qu’il a besoin de dire . Le journaliste n’est pas protégé. Le  journaliste n’est pas également  libre ici chez nous. » Dit-il.

Même avis que partage Mariam Mujing . Elle est présidente de l’Union National de la Presse section du Katanga . Elle a un avis tranché sur la question. « La  situation de la presse est alarmante. Nous vivons des moments  difficiles. Car les journalistes sont menacés , il y a ceux qui sont interpellés. » Dit-elle.  Sans donner des cas spécifiques.

Quant a Gilbert Kyungu, Vice président de l’UNPC, lui ne partage pas ce point de vue. pour lui , la situation est au beau fixe. « En dépit de quelques dérapages ,les signaux en notre profession démontrent qu’il n’y a pas  beaucoup des tracasseries à l’endroit des journalistes ». Confirme Gilbert Kyungu.

Point de vue que partage Demester Maloba. « La liberté  de la presse se porte bien. Il y a des émissions à caractère politique , et tout le monde s’exprime librement . Pour moi, la liberté de la presse n’est pas restreinte ». Confie t-il.

Liberté de la presse oui , mais pas libertinage

Si les journalistes réclament la liberté de la presse, ils doivent également respecter celle des autres. Car certains journalistes ne sont pas professionnels . Et travaillent sans respecter les normes établies. Chose que déplore par ailleurs  Mariam Mujing. « Je condamne aussi les journalistes. La  liberté de la presse ne signifie pas libertinage. Et cela devient très flagrant. Il y  a des publications ou des articles qui frisent les bonnes mœurs. Et qui ne sont pas du tout professionnels ». Déplore la Présidente de l’UNPC.

Ainsi , la présidente de l’UNPC , exhorte les journalistes  à plus de responsabilité. Ce qui permettra à tous les journalistes de jouir de la liberté de la presse . Mais surtout d’éviter les abus de la part des autorités. Mais plus encore , réduire des abus des journalistes.